Très chers membres d'Alea Jacta Est, et premiers inscrits de ce fait !
En l'absence d'Astaroth, je ne peux pas me permettre de lancer le RPG, ou encore de valider les fiches déjà postées, de ce fait, je vous propose, mes amis (ou ennemis) de lancer notre premier RP libre, histoire de nous faire la patte sur nos chers pantins, et de pouvoirs envisager un premier contact entre nos différents petits bébés.
Le principe est simple, ce qui se passera ici n'a aucun lien avec le monde d'Alea Jacta Est. De ce fait, vous n'avez ni pouvoirs, ni même ne vous souviendrez de quoique ce soit dans le vrai RPG, ici, on s'amuse, c'est tout !

Mais que se passe-t-il ? Mais qu'est-ce qui se passe ?!
Ben, c'est pas bien compliqué, ce RP libre, comme le laisse bien comprendre son intitulé, se déroule dans une prairie, où demeuraient jusque là paisiblement un troupeau de gnufs (ici : ).
Pourtant, un jour, un gnuf maléfique (ici : ) arriva, et fit disparaitre tous les gentils gnufs de la plaine !
Votre mission, si vous l'acceptez, sera de retrouver les trouzmille gnufs de la plaine, que le gnuf maléfique a dissimulé aux quatre coins de l'étendue verte, qui recèle de biens des surprises et cachettes.

Le déroulement du RP
Dans ce RP libre, si vous voulez participer, le principe est simple, vous apparaissez, dans un "POUF" gracieux (ou pas) en plein milieu de la plaine, là où se réunirons au départ tous les participants (si vous décidez de rejoindre le petit peuple alors que nous ne sommes plus dans la plaine, qu'à cela ne tienne ! Vous faites "POUF" là où est le petit peuple majoritaire !). A partir de là, c'est à vous d'interagir avec les autres membres, et de demander au grand gnuf (ici : Merci à Alvaro pour cette belle création !) s'il sait des choses sur là où ont été cachés les gnufs disparus !
Pour faciliter le déroulement de ce RP, on dira qu'il y a au quatre coins cardinaux de la plaine : une mer, une montagne enneigée, un désert, une forêt. (peu importe leur emplacement, suffit juste de trouver des gnufs mince.)

Grand gnuf ! Dis nous tout !
Le grand gnuf, il est un peu sénile, c'est un gnuf comme les autres, mais il traine une vielle moustache de papy, et des sourcils buissons, c'est un peu flippant...
Enfin bref, c'est le grand gnuf qui va nous dire où se cachent les petits gnufs. Mais les gnufs, à part gambader, c'est pas forcément très fut-fut, alors ils nous ont laissé des indices, mais franchement... On a déjà vu mieux comme indices hein..
Voici ce que nous a retransmis le grand gnuf sur l'emplacement des petit gnufs disparus :
-1.) glaglaiféfrooa
-2.) glougloujemenoua
-3.) ifésho
-4.) lesablesépabon
-5.) omondieucekilféumideici
-6.) ifétoonoiretçafébzbz
-7.) maisc'estmamaisonici...?
-8.) jailevertige !
-9.) jevaispouvoirfairedeschatodesables
-10.) jesuisdansuntrouetyaunyétijecrois
- et d'autres, mais papy gnuf est lent à retranscrire, on verra ça plus tard !

Alors, vous êtes partants pour aller chasser le gnuf ?! Moi, j'y vais !

POOOOUUUUUUF
*regarde autour de lui* Woooh c'est sympa ici, une bien jolie plage ! [ Ouais fallait apparaitre dans la plaine mais bon le Renard voulait apparaitre sur la plage, c'est plus sympa la plage ]*se rends compte qu'il est pas beaucoup habillé et se change en Renard* Allez, je vais me promener un peu *cours vers l'eau et trempe son museau * BLAAH c'est salé !
Bon allez on va aller vers ... oh mais c'est ? C'est ? Enfin, ça sent *remue son museau* Une odeur connue, très bien connue *renifle encore un peu* MAIS OUI ! C'est le maître !
*Pars en courant, en suivant l'odeur* traverse une forêt et ooh la jolie plaine et LE MAÎTRE !
*court vers son maître*
-Maître qu'est ce qui se passe ?
OOh y a un vieux Gnuf tout pleins d'poils qui parle *écoute*
-Maître, on va aider le vieux Gnuf hein ! ?J'suis avec vous Chef ! Allons chasser le Gnuf !
Mais euuh, c'pas un peu bizare c'qu'il a dit l'vieux Gnuf, on dirait des prénoms d'Gnufs?
*se gratte l'oreille*
Mmh, j'attends vos ordres
*bien dréssé le Renard*

+ Gros Pouf Gracieux Mwahaha ! +

Tiens, voila que je me retrouve dans la plaine... Mais que vois-je un peu plus loin? Il y'a comme une sorte d'agitation par-là. *se rapproche lentement et discrètement pour ne pas attirer une quelconque attention puis arrive près d'un rocher. Se cache derrière et contemple la scène qui s'affiche devant ses yeux.*
Mais... Ne serait-ce pas là... Le chef de ces moutons multicolores à tendance sexuelle non déterminée ?! Oui pas de doutes... Sa moustache plus longue que celle du célèbre plombier italien dont j'ai oublié le nom le trahit amplement. Que dit-il..? Les...''Gnufs'' de la prairie ont disparu? Et qu'est-ce que c'est sensé me faire...? Bwah, encore une fois, ce n'est qu'une requête inintéressante. J'ai d'autre chats à fouetter. Mais..Attendez...En parlant de chats... *Pose sa main au dessus des yeux pour pouvoir mieux voir* Mais...! MAIS OUI! C'est ce vil RENARD! Qu'est-ce qu'il fait là?! Non. Il ne peut pas être seul. Ce sac à puces est forcément accompagné par... *remarque la présence du personnage en question* Kamui...

*Gros soupire*

S'il me voit derrière ce rocher, il va m'obliger à participer à leur stupide quête aux Gnufs, vu comme il est naif et bienveillant! Je ferais mieux de m'en aller avant que je ne me fasse remarquer...
*Se retourne et fais un avance doucement en direction de la cité pour esquiver ces... petits amis...*

Après avoir entendu les suppliques du vieux gnuf, et essayé d'assimiler les différents indices qu'il m'a dit, je me retourne et essaye d'identifier la prairie dans son intégralité... Hé bah, ça risque sérieusement pas d'être le truc le plus facile à faire... La prairie est immense...!
Après avoir essayé d'établir une carte des lieux dans mon esprit, j'attends quelques instants, espérant voir débarquer peu importe qui, mais un peu d'aide, je ne me sens clairement pas de faire cette quête tout seul, quelle idée aussi de se faire attaquer par un gnuf maléfique...? Et puis pourquoi c'est sur moi que ça tombe et pas sur Astaroth ?! ET PUIS IL EST OU ENCORE CELUI-LA ?!
Alors que je commençais sérieusement à m'échauffer mentalement quant à l'inutilité conséquente et évidente de la chose cruelle et décérébrée qui me servait de... de... Enfin, Astaroth quoi.. J'entends des bruits de pas dans l'herbe se rapprochant vivement... Ha mais c'est Stiigma !

Te voilà arrivé au meilleur moment ! Je croyais sincèrement que je devrais me débrouiller seul dans cette galère..

C'est après avoir laissé entendre de nouveau à Stiigma les différents détails de notre petite mission que je me décide à répondre à son interrogation

Non, c'est pas des noms de gnufs, on dirait plus un charabia de mouton en décomposition... Si tu veux mon avis, ce "grand gnuf" il est juste bon pour le barbeccue... Enfin, il est tellement bouché qu'il entendrait même pas le grand méchant loup arriver... C'est peut-être pour ça que le gnuf maléfique l'a pas enlevé..? Qui sait.

C'est alors que j'entends un léger craquement dans notre dos. Le gnuf maléfique ? Déjà de retour ?! Je me penche vers mon compagnon tout de fourrure vêtu et, lui glissant une caresse derrière l'oreille malmenée par ses coups de patte (qui visaient apparemment à le gratter) je lui donne l'ordre qu'il cherchait apparemment vivement à avoir. Je lui murmure alors, en me penchant faiblement :

Il y a apparemment quelqu'un derrière le rocher derrière nous, tu pourrais aller discrètement vérifier ?

Je ne m'appel pas Astaroth moi Maître ! Je ne vous laisserais jamais tomber ! Vous le savez pourtant, vous n'avez qu'a siffler et j'apparais à vos pieds !

Dans un élan d'affection je frottais mon museau contre la jambe du Maître

Du mouton en décomposition ? ERK ! Ca doit être immonde à manger ce machin là, de la viande pas fraiche.. ERK ERK ERK ! M'est avis que si il l'a pas pris, c'est parce qu'il est pas mangeable, pas du tout même ! En tout cas, moi, j'y planterais pas les crocs ... Même de l'humain vieux de 80 ans c'est plus appétissant !

Soudain, mon ouïe fine de Renard entendit un mince bruit s'échapper de derrière un rocher, pas top loin derrière nous, je leva mon museau vers mon Maître plongeait mes yeux des les siens et attendit son signal pour partir en chasse de notre mystérieux visiteur...
Une fois l'ordre du Maître prononcé je parti à pas de Renard [ j'aime pas les loups ] à la poursuite de notre inconnu...

Je m'approchait de plus en plus du rocher, je m'allongeais alors totalement contre le sol et continuait en rampant. J'arrivais au niveau du rocher, le contournait et ...

... l'ombre s'enfuiait déjà au loin, je reconnu L'humain... et ni une ni deux, je me mis sur mes quatres pattes de Renard, et lui courait après...

Je le rattrapais et lui mordit les fesses !

Haha, tu pensais pouvoir t'échapper hein sale Humain !

MAITRE ! J'AI LE FUGITIF !

~Pif, patapouf pas gracieux, sur le dos en plus D: !~

Une douleur me parcourru toute la colonne vertébrale au moment où j'atterris sur un sol rocailleux et.. Rocailleux pour ma part...
Je me relevai péniblement, frottant mon dos endolori, grimaçant en sentant quelques coupures et gravillons qui s'étaient incrusté malgré mes vêtements.
Soudain j'entendis des voix non loin de là. Deux personnes ici ? Ça sentait l'animal mort.
Je me nettoyais un peu pour la forme avant de prendre la lame dans l'étui à ma ceinture. En position de défense, je m'accroupissais et marchais à pas de loup vers la source des voix.
Je vis trois personnes. Deux jeunes hommes, l'un était dos à moi et l'autre se faisait mordiller l'arrière train par .... Une boule de poil orange.
Je pris la personne la plus proche en joug. Un jeune blond, fin.
J'amorçais doucement ma démarche vers lui pour le prendre par derrière. Couteau sous la gorge, le bras libre immobilisant la partie haute du corps collant le corps du jeune contre le mien. J'écartais les jambes pour éviter de recevoir un coup disgracieux dans le tibia. J’attirai l'intention vers moi.

"Qui êtes vous ? Qu'est-ce que je fais içi ?"

Ahlalala! Qu'il est bon de pouvoir s'enfuir discrètement et d'éviter la sale besogne! Il est certes vrai que je venais d'apparaître dans la prairie et que par conséquent ma présence était probablement...Nécessaire en ces lieux et que j'étais probablement un élément essentiel à la réussite de la quête de ce vieux mouton arc-en-ciel, mais toutefois, je n'étais pas d'humeur à m'occuper de petites missions sans intérêt. Et puis, le renard et Kamui étaient probablement suffisants pour accomplir cette tâche. Ils n'avaient en aucun cas besoin de moi! AH AH AH AH...

AH...?

*Un renard fou lui saute dessus et lui mord la fesse gauche*

... AAAAAAAAAAOUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUTCH!!! MAIS ÇA VA PAS NON?! ESPÈCE D'ANIMAL ENRAGÉ ! BÊTE Â POILS SANS NEURONES! *se secoue violemment pour sauver son pauvre arrière-train*

MAIS TU VAS ME LÂCHER OUI?! *mets une baffe violente au renard pour le faire voltiger plus loin puis reprend calmement son souffle...*
Toi... Espèce de créature primitive... *Regarde avec colère son rival* Je te jure que la PROCHAINE FOIS que tu m'attaques SANS RAISONS APPARENTES, je te fais passer sur LE GRILL ! EST-CE BIEN CLAIR?!

Je me releva et me frotta délicatement mes fesses douloureuses, tentant d'oublier tant bien que mal cette horrible agression et priant pour que cette boule de poil hystérique ne me contamine pas de la rage. Ce serait bien ma veine! Je lui montra les dents et j’ajoutai :

Et de quel droit ose-tu me traiter de fugitif ?! On a plus le droit de se promener ici sans se faire insulter ?! Figures toi que je n'ai rien a voir avec votre petite mission idiote, alors fais moi le plaisir de déguerpir avant que ce ne soit moi qui m'en charge! HMPH! Bon vent!

Je me retourna alors, prêt à détaler de ce lieu infesté d'idiots quand tout à coup, je me rappela d'un détail qui ne manquait hélas pas d'importance... : K-A-M-U-I... Ce maudit gamin blond était lui aussi ici, et avec la ''fabuleuse'' agression de Stiigma' les chances qu'il ne m'aie pas remarqué étaient d’à peu près... 0.0009 %. Raah, ce maudit sac à puce venait de ruiner tout mon plan... J'allais être obliger de sortir le grand jeu maintenant pour me débarrasser de cette grosse épine. En temps normal, je n'aurais eu aucun problème pour partir sans donner d'explications, après tout, Alvaro n'a aucune explication à donner à des larves pareilles. Mais Kamui... était un élu primordial. Et hélas la vie est mal faite car elle a imposé une hiérarchie. Or n'étant qu'un élu il m'est difficile de tenir réellement tête à notre... Supérieur. Teuh, admettre cette supériorité me donne envie de vomir mon quatre-heures. Quelle situation insoutenable! Devoir jouer les larbins pour un gosse... Je suis tombé bien bas. Je me suis pourtant souvent débattu pour sortir de ce cercle vicieux mais...Ce jeune homme a un pouvoir de conviction incroyable. Je ne sais pourquoi mais il m'est quasiment impossible de ne pas me plier à ses volontés. Ainsi, la logique voudrait que plutôt que de me débattre dans la toile et de me laisser manger par la mygale, il vaudrait mieux accepter de faire un effort et d'aider ce malheureux mouton sénile. Toutefois... Je n'étais pas vraiment dans l'humeur de me laisser faire aujourd'hui, d'autant plus que ce renard vicieux venait de mettre mes nerfs à bout. J'ai donc décidé d'employer une méthode moins docile... Je me retourna donc a nouveau et décida d'avancer vers l'endroit ou se trouvait Kamui. Je criait alors :
Tiens tiens! Mais ne serait-ce pas là notre...Cher Kamui?! Qu'il est étrange de te voir ici... *Lache un petit rire hautain* Figure toi que ton animal domestique s'en est pris à mon illustre personne. Tu ferais mieux de le vacciner cela dit en passant. Enfin bref, il s'avère que je ne faisais que me promener ici et que je n'ai par conséquent rien a voir avec vos pitreries mal venues, ainsi je venais te signaler que je ne t'en voulais pas pour ce petit incident, et qui sait, peut être à bientôt? Ahahaha, bonne journée très cher!
Mon sourire incroyablement hypocrite s'étalait sur tout mon visage alors que je me rapprochais de l'endroit, mais... Il s'éteignit rapidement. Alors qu'il me semblait que Kamui était placé là normalement, je remarqua qu'on venait de le prendre en joue, et son assaillant ne semblait pas être quelqu'un d'incroyablement bien intentionné. Surpris, j’attirai alors son attention :

Qui est-tu ?! Ah, vu ta dégaine tu es probablement l'un des pions du camps adverse! Tu devrais avoir honte d'interrompre notre petite réunion. Et puis, je parlais justement au jeune homme que tu tiens avec tant d'ardeur, alors sois gentil, et lâche le veux-tu? Nous n'avons pas fini notre petite conversation!

C'est avec un petit sourire victorieux que je gratifiais Sttigma de mes plus vives félicitations. Je jetais alors un coup d'œil plus long à notre nouvel arrivant, qui tentait tant bien que mal de s'enfuir... Enfin, maintenant, avec les crocs d'un renard planté dans le derrière, il n'aurait plus vraiment de possibilités de fuir...
Je lançais donc au jeune homme face à nous, qui n'était autre qu'Alvaro un regard plein de moqueries.

Alors comme ça on essaye de s'en aller en croyant qu'on ne t'entendrait pas ? J'espère que tes talents d'artiste ne sont pas au niveau de tes talents de fugitifs !

Je vis alors Alvaro se démener tel un fou pour faire lâcher les prise des crocs puissants de Stiigma... Faut pas dire, mais il a beau être petit sous sa forme animale, il n'en est pas moins un adversaire redoutable, et c'est un grand plaisir pour moi que de savoir que j'ai réussi à m'en attirer les faveurs. C'est un compagnon d'une loyauté et d'une ferveur non négligeable. J'observais d'un œil mutin la scène qui se déroulait devant mes yeux. Il n'y avait pas à dire, Alvaro était un grand comédien... Il valait bien toutes les comédies de la Terre à lui seul. Et Stiigma qui n'en démord pas... Je haussais un sourcil lorsque je vis Alvaro lever la main sur Stiigma. Le petit renard percuta le rocher, très probablement sur la tête, vu l'air plus que sonné qui marqua son visage avant qu'il ne tombe dans les vappes... Alvaro aurait des nouvelles de ce léger détail. Sachant que Stiigma n'était pas un fragile morceau de sucre, je me doutais qu'avec sa ténacité et sa hargne, il se remettrait sur patte seul, et qu'il prendrait peut-être même mal mon aide. Je me délectais donc d'abord du spectacle de la douleur d'Alvaro. Un léger rire clair m'échappa, la situation devenant vraiment amusante.
Tiens, on dirait qu'Alvaro m'a enfin remarqué, aurait-il oublié qu'ici, il n'a pas le choix ? Lorsqu'il fini sa tirade, j'allais répondre d'un ton amusé, bien que remplit de reproches envers cet élu un peu trop houleux dans son comportement.

Mais je ne pu envisager de prononcer un seul mot qu'une poigne imposante pris possession du haut de mon corps, me bloquant contre ce qui, au premier abord me sembla être un mur... Un frisson incontrôlable parcouru tout mon corps, je me sentais pris au piège, comme une souris. Mais qu'est-ce qui se passait bon sang ?! Je ne sentais même plus le sol sous mes pieds ! Et ce mur... était étrangement chaud ! C'est alors qu'en détournant la tête, cherchant à me défaire de l'emprise robuste de mon assaillant, je compris qu'il s'agissait d'un homme... D'une stature à en faire pâlir tous les molosses du cinéma américain. Bordel, pourquoi c'est toujours sur moi qu'il faut que ça tombe...? Je sentais la lame s'enfoncer dans la peau tendre de mon cou, et, sentant les premières gouttes de mon sang dégouliner le long de mon cou. Un autre frisson me coupa le souffle l'espace d'un instant. Je pris mon courage à deux mains, essayant de me concentrer pour utiliser mon pouvoir, et faire comprendre à cette tête vide, qui, comme le signifiait Alvaro, n'était clairement pas des nôtres, qu'il ne fallait pas s'en prendre au premier élu de Layca. Mais j'eus beau me concentrer, je ne put accéder à son esprit. Pourquoi ?! C'est alors que me revint à l'esprit qu'ici, nos pouvoirs n'étaient plus. Et je me sentis soudainement comme un morceau de verre sous l'étreinte d'un puissant bras de fer. Je ne put que murmurer à mi mot, chaque mouvement de ma gorge laissant la lame entailler un peu plus mon cou :

Lâchez-moi, je vous expliquerai ce que vous voudrez une fois que vous m'aurez relâché..!

J'alternais les regards sur les êtres qui étaient en face de moi. Un jeune homme semi masqué avec un ton chevaleresque, une boule de poils non identifiable. C’est drôle, ils m’agacent tous déjà…
J’eus un rire, avant de coller mon masque de fer près de l’oreille de mon prisonnier. Je parlais d’une voix calme tout en resserrant ma prise autour du corps frêle.

« Comment pourrais-je faire confiance à des hommes et… Un chien de prairie que je ne connais ni d’Eve, ni d’Adam. »

Je pointais mon regard vers le jeune cou blanc. Une fine ligne rouge descendant vers la clavicule et poursuivit son chemin vers le chandail qui rougeoyait. Le liquide m’attira fortement. Tellement que je me pris à retirer la dague un moment pour y parcourir la langue sous mon masque. Sucré, doux, un divin nectar, j’en deviendrais presque addict. Je remis le couteau en dessous du menton. Plaçant ma main à plat sur le torse du jeune homme (à présent identifié étant comme un homme).

« Qui plus est, nous sommes dans des camps différents d’après ce que j’ai compris… Une seconde raison de ne pas vous faire confiance. »

Je sentis le petit cœur de mon otage battre. Sa respiration s’accélérer. Je souris sous mon masque, j’adorais provoquer la panique sur les gens. La panique, la peur, … . Je mis le plat du couteau sur la plaie, espérant sentir le frisson que procurais la lame froide.
Je rapprocha mon visage et posa le masque de fer contre la joue de ma jeune victime. Je lui murmurais doucement

« Ton sang est divin... »

Mal... j'ai mal... M*rde mais qu'est ce qui c'est passé? Je ne me souviens pas... La tête qui tourne... Y fait noir, bon sang mais qui a éteint la lumière? Hum, je suis dans ma tête.. J'ai du subir un choc.. Que j'me rappel. Je servais mon adorable maître pour rattraper le vilain fugitif.. Je lui mordais le derrière et... Trou noir... Ah non, je crois qu'il m'a frappé... IL A OSE ME FRAPPER ! Attends que je me réveil l'Humain et tu vas comprendre... Bon allez Stiigma' réveille toi! Bon Dieu j'espère que je me suis pas transformé en humain...

Je.. j'arrive à bouger ma.. queue. Donc je suis toujours sous ma forme animale. Maintenant les yeux... *ouvre doucement les yeux* Aah j'ai l'arrière train de l'Humain sous les yeux... Toi, mon gars tu vas morfler quand j'me serais remis sur mes quatre pattes, tu vas pas comprendre ta douleur. Je te préviens je t'arrache un morceau de chair cette fois ! Mais je ne vois pas le maître *cherche*.. OH LE MAÎTRE EST SOUS LE JOUG D'UN ... BAH ON SAIT PAS TROP ! Le truand ... je vais m'en occuper ...

Bon ils ont l'air bien occupé à discuter.. Si j'arrive à me déplacer tout doucement sur le côté je devrais pouvoir sortir le Maître de ce mauvais pas.. Mais je risque d'attirer leur attention, j'espère que l'Humain va se rendre compte que je me déplace et qu'il va m'aider à porter secours au Maître.. Mais il est tellement bête, ne comptons pas là dessus.

En me décalant tout doucement, voilà... Se déplacer, s'arrêter, se déplacer, s'arrêter, surveiller le truand, se déplacer, surveiller le truand... C'est marrant il a l'air obnubilé par quelque chose... Par du sang ?! Le sang de maître !

Plus que quelques mètres et j'y suis... Voilà c'est bien, on se déplace une dernière fois.. J'ai sa gorge dans mon champs de vision. Je me positionne en chien de fusil et ... J'ATTAQUE !

*Chope Leeroy à la gorge, qui tellement fasciné par le sang de Kamui ne réagit qu'au moment où les crocs pénètrent sa chair, Leeroy lâche Kamui et Stiigma tente de plonger au plus profond ses crocs*

Je fixais le grand barbare du regard, attendant une quelconque réaction lorsque je vis que ce-dernier avait planté la pointe de son couteau dans la gorge de Kamui et qu’une grosse goutte de sang perlait le long de son cou. Ce dernier avait l’air complètement paralysé par la peur. Qu’il semblait étrange de voir Kamui, le fameux Elu Primordial qui nous tenait tous sous le respect, totalement réduit à néant par la peur. Je dois admettre que ce petit spectacle n’était guère déplaisant, mais toutefois, la situation était clairement en notre défaveur. Ce tank sur pattes pouvait à tout moment en finir avec Kamui si l’idée lui traversait l’esprit. Je dois admettre que j’ai beaucoup réfléchis à comment réagir : devais-je en tirer profit de ce malheureux imprévu et me détacher à jamais de l’influence de Kamui en laissant le mystérieux agresseur n’en faire qu’une bouchée ou devais-je lui venir en aide ? J’étais plutôt tenté par la première proposition, mais d’une certaine manière, j’étais comme persuadé au fond de moi que la meilleure de chose à faire était de l’aider. Toutefois, ne pouvant me décider, j’ai préféré attendre de voir comment avançaient les choses. Je sentis alors comme une présence derrière-moi. Mais une présence très discrète. Je me rapellai alors que nous disposions d’un atout majeur dans nos rang : Un animal agile, de petite taille, et qui savait se défendre. Oui, je me rappela du Renard. Je pensa alors que ce dernier allait tenter une attaque furtive qui allait probablement réussir, puisque l’homme qui tenait Kamui en joug semblait s’être trouvé une lubie incroyable pour son sang qu’il venait de lécher du bout de la langue. Quel drôle de personnage tout de même… Enfin quoiqu’il en soit, puisque les probabilités que l’attaque fonctionne étaient assez élevées, je décida de rester concentrer, d’attendre le bon moment, et d’aider mes…’’Camarades’’. Il était difficile d’accepter que j’allais aider celui qui me tenait en laisse, mais c’était la meilleure des choses à faire pour le moment. Qui sait, peut-être allait-je m’attirer ses faveurs et sa sympathie, et ainsi pourrais-je gagner ma liberté. Finalement, mon intuition s’avérera être correcte, puisque Stiigma’ planta ses crocs sans hésiter sur le visage de l’agresseur, libérant Kamui de son emprise. Mais ce dernier probablement encore pris d’assaut par la peur, sembla ne pas avoir eu le temps de garder son équilibre et entamait alors une chute qui n’allait sans doute pas le tuer, mais qui aurait été pour le moins désagréable pour notre petit ‘’Elu Chéri’’. Du coup, suivant mes réflèxes, je me hâtai de tendre mes bras pour le rattraper.
Alors Kamui? On ne tient plus sur ses deux jambes? Qu'est-ce que ça fait de se faire rattraper par le larbin fugitif? Ahahaha! Dans tous les cas, bien joué Sac à Puces! Pour une fois je dois admettre que tu as fait preuve d'intelligence!
Puis, sans hésiter, je posai ma main droite sur le manche de ma rapière et je la dégaina d'un mouvement rapide et puissant. Puis, je la pointai vers l'homme masqué d'un air menaçant.
Je ne sais pas d'où tu viens, ni ce que tu veux, mais désormais tu es sans aucun doute dans le plus merveilleux des pétrins. A ta place, je prendrais tes deux grandes jambes et je fuirai avant que ce renard enragé et moi même ne te fassions regretté d'être venu perturbé notre petite réunion. En Garde!

Quand j'entendis la voix vibrante de l'homme dans mon dos au creux de mon oreille, je cru flancher. Par Layca, dans quel pétrin avais-je encore été fourré contre mon gré ?! Alors que la prise de l'homme se resserrai sur moi, me laissant encore moins de place pour envisager un quelconque mouvement, je sentis un membre humide lécher mon cou. C'est avec horreur que je compris que l'homme léchait le sang qui dégoulinait le long de l'entaille qui prenait fièrement place dans mon cou. Je me crispais de dégoût, incapable de laisser entendre la moindre protestation, j'étais comme pétrifié. Trop perdu dans le blanc total qui commençait à envahir mon esprit, et face à la situation évidente de faiblesse dans laquelle je me trouvais, un léger geignement de crainte m'échappa quand je sentis une main s'abattre sur mon torse. Bord*l, non, pas ça ! Pitié que cette brute me lâche ! Et en plus de ça, quand je sentis la lame glaciale s'aplatir sur la coupure dans mon cou, je fermais les yeux, serrant les dents de toutes mes forces pour ne pas laisser échapper un gémissement de mal être.
Alors que l'homme continuait son explication de sa voix calme, je ne pu m'empêcher de jeter un regard désespéré à mes deux comparses. Je vis le doute traverser le regard d'Alvaro... Nom d'un chien, ce mec n'allait quand même pas se faire la malle MAINTENANT ?! Au nom de Layca, s'il fait ça, je fais le serment de lui arracher chaque partie du corps à coup de dents jusqu'à ce qu'il n'en reste plus rien !
Mais alors que je commençais à cracher mon venin sur l'idiot masqué, je distinguais un mouvement discret dans les herbes. Qu'est-ce... Mais oui ! C'était Stiigma' ! Dans mon fort intérieur, je me promis à moi-même de d'offrir la plus belle pièce de viande à ce renard ! Vu comme il était parti, il allait réussir son action ! Mais j'espère que l'autre fou ne le remarquera p...
C'est alors que je sentis le fer glacial du masque que portait apparemment mon ravisseur se coller à ma joue. J'eus un mouvement de recul, essayant de détourner mon visage, mais je n'avais pas vraiment le luxe de pouvoir agir comme je le voulais. Alors que j'essayais de me concentrer pour ne pas réagir, j'entendis le murmure de l'homme...

« Ton sang est divin... »

Ma respiration s'accéléra l'espace d'un instant, sous le coup de la panique. LAYCA, POURQUOI MOI ?! Je me crispais bien malgré moi, cet homme me faisant de plus en plus peur, je me sentais comme une proie en cage, un prédateur sur le point de planter ses crocs en moi pour me déchiqueter.
C'est alors que je vis un éclair rougeoyant du coin de l'œil. C'était Stiigma qui passait à l'attaque ! Alors que l'homme se faisait perforer la gorge par les crocs vengeurs de Stiigma', je sentis la prise de mon agresseur se défaire d'autour de moi. Mais alors que j'essayais de reprendre contrôle de mes mouvements, le court laps de temps que m'offrit ma chute me ne permit que de... constater ma torpeur.
Je fermais les yeux prêt à sentir le coup de ma chute. Mais ce furent des bras qui se refermèrent sur moi.
J'entendis la voix rieuse d'Alvaro près de moi, et ce fut, malgré moi une vague de soulagement qui s'empara de mon corps. Même si son ton était tout bonnement moqueur, je rouvrais les yeux un sourire rassuré aux lèvres.
Je repris rapidement l'équilibre, me postant aux côtés d'Alvaro qui dégainait déjà sa lame. Alors que celui-ci le menaçait déjà à mort, je posais une main encore un peu tremblante sur l'avant bras du comédien masqué, prenant la parole d'une voix qui malgré mon assurance me sembla un peu vacillante.

Attendez, bien que je sois le premier à vouloir rouer de coup cet homme, il nous faut envisager la situation calmement !

Réfléchissant quelques secondes à la marche à suivre, je passais ma main sur ma gorge ensanglantée, et prononçais, sans plus laisser une seule émotion teinter ma voix.

Monsieur, bien que nous ne soyons pas du même camp, nous ne sommes pas ici pour nous faire la guerre, nous avons été invoqués dans le cadre d'une quête, et puisque vous êtes ici, cela signifie que nous aurons probablement besoin de votre aide. Alors veuillez ne pas vous montrer hostile, même si vous êtes perdu, sous peine de vous faire déchiqueter la gorge par Stiigma'. D'ailleurs, Stiigma', relâche ta prise, il nous faut être diplomate dans notre quête.

Je n’ai pas pu profiter de mon festin plus longtemps. Lorsque je sentis une haleine fétide ainsi que des incisives me prendre le cou, je libérais ma prise, jurant sur ce stupide animal roux. Je perdis mon couteau sous la douleur et mis mes mains sur le nuisible puis essayé de l’extirper de mon cou.

« Putain, dégage sale clebs ! »

Je mis une main à la jointure de la mâchoire de l’animal et appuya pour faire lâcher sa prise. Je sentis le liquide chaud couler vers mon torse. Si il y’avait une chose que je n’aimais pas, c’est de perdre mon propre sang. Je resserrais plus fort ma prise sur sa mâchoire tendis que je tirais par les pattes arrières. Cette saloperie avait du mal à lâcher. La douleur commençait à me vriller et surtout, à m’agacer. J’en ai eu marre et commença à l’étrangler. L’animal lâcha au fur et à mesure sa prise. Elle suffoquait lentement. Je finis par la tirer et me lâche la jugulaire. Ceci provoqua un giclé de sang que j’arrêtai vite en posant ma main ganté dessus. Je jurais encore, la douleur me fit rager. La vue de mon sang au sol ne m’aida pas non plus. Le sang coulait le long de mon bras. Je regardais le petit animal à terre, tousser. J’eu un rictus. Puis je redirigeais mon regard vers ma dernière victime ainsi que son ‘soigneur’. Mon rictus s’élargis quand je vis le sang qui avait rougis les vêtements du jeune homme. J’avais encore le goût sur ma langue.

« Bien… On doit faire équipe donc ? Et je suppose que la bestiole à côté n’est pas comestible. »

Je lançais un regard noir vers le chien de prairie. Je repris.

« Et bien, au moins, est-ce que vous savez quelle est la raison de notre venu içi ? Je ne pense pas qu’une joyeuse partouze zoophile est au programme. »

Les ordres du Maître sont les ordres du maître mais quand même.. Relâcher cet individu infâme qui as gouter son sang, alors que normalement je suis le seul à y avoir le droit, ne me plaît guère... Mais je me dois d'obéir...

Quand soudain je senti ses mains se serrer autour de ma gorge, malgré les ordres du Maître, je décidais de ne point lâcher prise mais la douleur se faisant de plus en plus forte et n'arrivant plus à respirer je décidais de relâcher ma prise emportant en souvenir un morceau de sa chair et le goût de son sang qui d'ailleurs coulait à flot... Mon sang se mit à battre, la vue de cette source rouge m'excitait mais je me retins... Pour ne pas dévoiler tout de suite mon véritable instinct... Je récupérai un semblant de respiration correcte et me tournais alors vers mon Maître et vers l'Humain et me positionnait entre eux deux... L'humain m'avait impressionné, il avait empêché Maître de tomber et c'était préparer au combat.. N'empêche que... restons méfiant. Je levais mon museau vers le Maître...

Maître, êtes vous sur de vous? Allez vous bien ? Voulez vous que je m'occupe de cette méchante entaille? Cet enfoiré m'a fait un mal de chien !

Je savais qu'en proposant à maître de lécher sa blessure je m'exposait à l'envie troublante de le mordre et d'entrer dans un jeu plus..charnel mais je savais aussi qu'il aurait peut être besoin d'être rapidement guéri et étrangement ma salive l'aidait pas mal sur ce point là.. Malheureusement pour moi...

Non mais l'autre enflure se permettait de me traiter de bestiole... Un peu exaspéré j'étais tenté de prendre apparence humaine pour lui montrer qui j'étais mais je me retins.. Et lui lançait mon regard le plus arrogant possible.

Une partouze zoophile, mais quelle charmante idée.. J'aurais plutôt pencher pour un festin d'humain, ton sang à l'air si appétissant...

Maître vous êtes sur de vouloir lui faire confiance? L'humain et moi même pouvons facilement nous charger d'éliminer cet individu. En tout cas faites ce que vous voulez mais moi, il ne me plait guère. De plus il quand même tenter de vous tuer !

J’attendais là, prêt à trancher ce vil chacal en 304 morceaux, un sourire immense aux lèvres dû à l’excitation que me procurait l’idée de transformer cet homme en tartine. Mais, je n’avais pas envisagé la possibilité que le petit blond, être gentil et naïf qu'il est et que je venais de sauver d’une misérable chute, puisse nous empêcher de corriger cet énergumène par bonté ou parce que nous ‘’N’avons pas été appelé pour cela et gnagnagna et gno gno gno’’ Â l’entente des mots du jeune Kamui, favorisant la paix, les pancakes et les cœurs qui dégoulinent de partout, je me retourna vers lui et…
QUOI ?! Tu..Tu…Tu veux bien répéter ?! Ce type vient de te menacer et même de te blesser et toi.. Tu proposes de l'épargner pour qu’il nous aide à trouver tes stupides boules de laines arc-en-ciel ?! Décidément, je ne te comprendrai jamais. Je ne sais pas si tu es stupide ou niais, mais dans tous les cas je suis absolument CONTRE l’idée de laisser ce barbare nous rejoindre et faire comme si rien ne s’était passé ! Regarde ta gorge bon sang !
J’étais absolument dépassé par cette misérable bonté dont faisait preuve Kamui. Elle allait le perdre un jour. Très mécontent, je serrai d’autant plus ma rapière et je la rapprochai du mastodonte, refusant de laisser passer une telle chance de me défouler et de le transformer en jambon. C’est alors qu’intervint Stiigma’ qui lui non plus ne souhaitait visiblement pas laisser passer ça et voulait venger son ‘’maître’’.
Regarde, même ta boule de poil excitée est d’accord avec moi ! Pour une fois que nous sommes d’accord sur le sujet, et crois-moi cela n’arrivera pas souvent, fais-moi plaisir et arrête de jouer les petits anges ! Qu’est-ce que tu peux m’agacer lorsque tu agis ainsi. Tah je vous jure…
Toutefois, je savais bien qu’il était d’ores et déjà trop tard, Kamui ne reviendrait jamais sur sa décision, et comme c’était lui le patron…Et bien nous n’allions pas avoir d’autres choix que d’aller chasser ces maudits moutons main dans la main avec cet agresseur du dimanche. Totalement dépité, je lançai un regard exaspéré à Kamui, je soupirai longuement, puis je rangeai ma rapière tout en repoussant une mèche rebelle qui venait obstruer ma vision. Je poussai un léger rire moqueur puis je fis un petit mouvement de la main et je fixai l'homme masqué dans les yeux, puis je m'adressai à lui froidement afin de reporter notre petite confrontation à plus tard :
Tu t’en sors bien pour cette fois, mais tu verras mon grand, un jour je pourrai te faire connaître la notion du mot ‘’Douleur’’ sans que ce gamin ne vienne nous interrompre. J'espère que tu n'es pas du genre à fuir les défis.

Puis j'allai me poser contre un rocher non loin de là et j'attendis les ordres de notre ''Petit chef adoré''. Je n'avais plus d'autre choix désormais que de participer à cette minable quête, alors autant être efficace et en finir au plus vite... Quelle plaie.

J'écoutais patiemment mes deux comparses se rebiffer contre ma décision, mais il était évident, et je pense qu'ils s'en doutaient, je ne comptais pas revenir sur mon choix. Je retirais négligemment ma main de ma gorge, celle-ci désormais couverte de sang, et venais me masser la tempe sans porter plus d'attention au liquide carmin, qui vint teinter ma peau et mes mèches couleur blé.
Je reconsidérais alors calmement la proposition de Stiigma', sachant pertinemment que cela me serai profitable, et je n'avais pas forcément envie de finir vidé de mon sang. J'effectuais un mouvement pour tendre le bras vers Stiigma', en m'accroupissant. Je pris alors les devants en fixant l'animal dans les yeux, et celui-ci compris immédiatement. Il commença à lécher mon cou. J'eus un important frisson, la langue râpeuse qui lapait mon cou ayant un effet assez étrange sur ma personne. Ce n'était pas vraiment désagréable.

Je me décidais à reprendre contenance et à calmer le jeu d'un voix morne, tentant de cacher les émotions qui me submergeaient encore.

Dans tous les cas, que cela vous plaise ou non, nous sommes ici pour aider le grand gnuf à retrouver ses chères petiots, et non pas pour nous éventrer. Nous n'y gagnerons rien, et l'union fait la force, après tout ! Ainsi, monsieur, le nom du renard ici présent est Stiigma', l'homme masqué se nomme Alvaro, et je me nomme Kamui. Bien que nous ne soyons pas dans le même camp, ici, il n'est pas vraiment question de Layca ou d'Oppse, on veut juste retrouver ces petits gnufs.

Je lançais un regard à Alvaro, désormais assis dans l'herbe. Je pensais qu'il ferai sa mauvaise tête plus longtemps, mais il semble avoir compris que s'il voulait que la situation s'arrange rapidement, il fallait coopérer. Je tournais alors mon regard vers l'inconnu, dont le sang ne semblait pas vouloir cesser de couler. Je pris alors l'initiative de déposer Stiigma', que je tenais contre moi d'un bras. Je sentais mon cou picoter, probablement les premiers effets d'une cicatrisation accélérée. Je glissais une main curieuse sur mon cou, mais il semblerait que le sang continue encore de couler un peu.. Ma foi. Je me dirigeais vers l'inconnu, tirant sur ma manche pour en déchirer un bout. J'avançais d'un pas hésitant, ne voulant pas de nouveau me faire prendre au piège par l'homme, mais celui-ci semblait s'être calmer. Je pris alors le partie de retirer sa main gantée qui recouvrait sa plaie, le tissu dégoulinant désormais de sang. Le liquide carmin continuait de couler, mais avec moins de vigueur, je plaçais alors ma main tenant le tissu immaculé contre sa plaie tamponnant le sang. Ne semblant pas observer de réaction chez l'autre, je me mis sur la pointe des pieds (c'est qu'il faisait bien deux têtes de plus que moi le bougre) et faisais un tour avec le tissu autour de son cou et le nouait. J'en profitais pour demander d'une voix hésitante, esquissant un sourire.

Et quel est votre nom...? Si nous faisons cette quête ensemble, il serait plus aisé de pouvoir vous appeler par votre patronyme, vous ne pensez pas ?

Je sentis mon sang pulser à travers ma main, ce n’était plus très douloureux… Mais je pense que ma blessure allait devenir sévère. Ce petit crétin allait le payer cher. Je n’hésiterais pas à le dépecer de sa fourrure pour en faire ma cuvette de toilettes. Puis voir comment il croit m’éliminer si facilement me faisait rire … Intérieurement. La douleur réapparaissait. Je grimaçais.
Mais après tout, le jeune blond cherchait d’une manière ou d’une autre à me ‘protéger’ … Pour mieux m’utiliser surement. Je ne vois pas l’intérêt sinon. Je passai ma main derrière ma tête, grattant mon cuir chevelu et me tournai vers le jeune brun.

« Notion de ‘Douleur’ dis tu ? Accepter ton défi… Je le veux bien… Si seulement nous rajoutions un peu de piment là dedans… Du genre… un combat à mort ou autre chose du genre ?»

Je sentis des pas se rapprocher tandis que j’appuyais plus fortement sur ma plaie. Je tournais mon regard vers le partisan de Layca qui tenait un bout de tissu dans ses mains. Il se rapprocha prudemment. Il prit délicatement ma main. Comment de si petites mains pouvaient exister ? Je le vis poser son bout de manche sur ma plaie. Je fus étonné d’autant de douceur. Ne venais-je pas de le menacer de mort et même plus, il n’y a même pas 5 minutes ? Ce petit bonhomme m’étonna beaucoup. Je lui souris inconsciemment pour ce geste. Je le sentis essayer avec peine de faire une sorte pansement avec son tissu et le nouer. Ses gestes étaient bizarrement doux et innocent. Je le vis sourire timidement et me demander mon nom.

« Certes… Je me nomme Leeroy. »

Je mis une main sur le nœud et le resserrai avec plus de force. Il avait son odeur… Je vis la plaie presque coaguler au cou du blond. Je fouillai dans une de mes sacoches arrière pour y trouver un pansement de la taille de la plaie de Kamui. Si je regardais encore cette plaie et ce sang plus longtemps … Je sentais que je n’allais pas faire que lui lécher chastement le cou. Il était si tentant… J’enlevais la protection du pansement et l’appliquait sur le cou du jeune blond. Je laissais glisser ma main vers son épaule. Du sang séché. Je suivais les sillons avec mes doigts jusqu'à ce que son chandail m’arrête. Je remontais ma main vers l’arrière de son crâne et agrippai ses cheveux. Je pouvais voir nettement son cou ainsi que son visage. Je me penchais sur lui jusqu’à que mon masque lui touche le nez. Mon autre main se plaçait sur sa hanche.

« J’aimerais savoir… Si le reste de ton corps à le même goût sucré que ton sang… »

Je voulais en avoir plus... Son gout était toujours sur ma langue... Languissante ... Insatiable.

L'humain était tout aussi surpris que moi quand à la réaction du Maître, il remontait dans mon estime.. Il défiait le truand... Intéressant mais si l'un de nous deux devait avoir sa peau, c'est moi et pas lui. C'est à moi de venger le Maître pas a l'Humain. Je m'avançais donc face à lui, retroussant mes babines et montrant les dents je le menaçais..

Si un jour, après cette quête nous nous re croisons sache que je ferais tout pour terminer ce que j'ai commencé, à savoir te tuer et cette fois ci personne ne m'en empêcheras...

Du moins, j'espérais que le Maître ne tenterais jamais de m'en empêcher.. D'ailleurs celui ci se penchait vers moi et m'invitait à lécher sa blessure ce que je fis avec envie... Son sang était tellement bon, le simple fait de passer ma langue sur sa blessure m'excitait au plus haut point.. Je failli même reprendre ma forme humaine mais je savais que je devais encore garder le secret et je continuait tout en me contrôlant.. Ma queue me trahissait pourtant puisqu'elle foutait joyeusement l'air de gauche à droite.. pathétique.

Le truand s'appelait donc Leeroy... Et le maître s'avançait vers lui pour.. l'aider ! Raaah, ça m'énervait, au plus au point! Mais je ne dis mot. Je lui dois soumission me répétait doucement le souvenir de la voix de Laycca... Alors je ne dis rien...


Je grognais en le regardant droit daMais quand Leeroy prononça ses mots : « J’aimerais savoir… Si le reste de ton corps à le même goût sucré que ton sang… » . Je ne pus me contrôler et je couru mettre entre les deux en regardant Leeroy dans les yeux, pour qu'il comprenne que personne d'autre ne pouvait toucher au corps du Maître que moi. J'étais sien et il était mien..

Je levais ensuite mon museau vers mon maître et le poussait doucement vers l'arrière pour l'inciter à s'éloigner de ce curieux personnage et pour nous indiquer comment nous allions procéder désormais... J'étais au moins sur d'une chose, j'allais devoir le surveiller de près de très près...

BADAM ! Bien entendu Astaroth aurait PU apparaître avec un « plouf » comme tout le monde, seulement voilà c'était Astaroth et Astaroth ne pouvait pas faire la même chose que tout ces gueux car Astaroth n'était PAS un gueux !
Il y eut donc un grand « BADAM ! » au beau milieu du petit groupe, dans un nuage de fumée apparut le grand Astaroth, bras levés au ciel, verre contenant une substance non identifiée à la main droite et sourire aux lèvres.

- ET ÇA TU VOIS MON AMI ! C'est ce que j'appelle UNE PxTE À DRAGONS ! S'exclama-t-il de façon pour le moins bruyante. Puis son cerveau tilta que quelque chose n'allait pas. Mais qu'est-ce que je fous là ? C'est pas ici la rave party sur la plage ? Et pourquoi je suis au milieu de quatre ploucs qui se dévisagent comme des chiens de faïence ? Et oh, c'est quoi le délire là ? Je veux retourner à ma rave party sur la plage ! Y'a même pas une jolie paire de lolos dans le tas ici. Remboursé !
- Oulà ça, ça doit être la vodka de ce sacré coquin de Belzeneff, dîtes donc ! Ouais ne jamais boire dans le verre d'un inconnu, c'était pourtant une règle basique ! Sauf que Belzeneff était pas un inconnu... Enfin pas trop, non ? Euh bref, n'empêche que c'était sacrément couillon d'avoir pioché dans le verre de l'autre marionnette schizophrène. Tiens mais...

- C'est mon Kakamui chéwiiii ! Et vlam ! Voilà que le jeune homme bondit à une vitesse fulgurante sur le petit blondinet, lui place la tête sous son épaule et se met à vigoureusement lui frotter la tête en susurrant des : Mon p'tit gnuf d'amûr ça faisait longteeeemps ! Alors t'es content de revoir Tonton Astaroth, hein ? Hein ?

Se doutant qu'il y avait sans doute dans le lot un type qui viendrait le taper pour avoir osé toucher à Kamui, il lâcha rapidement ce dernier, recula d'un léger bond en arrière et haussa les épaules en levant la tête au ciel :

- Bon bin puisque je suis là j'vais vous filer un coup d'main. Après tout c'est Nowel, Nouvel an, toussa. Alors faisons l'amûr pas la guerre, hein Kaka ? Clin d'œil appuyé en direction de l'intéressé. Donc où qu'on doit tuer des gens, les glandus ?

Cet homme, venant de se présenter comme étant Leeroy semblait d'un coup être devenu quelqu'un de calme, de posé. Peut-être avait-il compris qu'ici à part chasser des moutons arc en ciel, on allait pas s'entretuer... Quoique, vu le sang qui a coulé en si peu de temps, ça ne m'étonnerai même pas que Belzeneff apparaisse, nous balance un tonneau d'uranium à la tête et fasse pour péter genre ABRA CADABRA ! Je me lançais tout seul dans un débat idiot, pendant que Leeroy serrait un peu plus franchement le nœud sur le pansement improvisé que je venais d'appliquer sur son cou. Je divaguais encore un peu, lorsque j'entendis le bruit léger de mouvement. Je relevais les yeux sur Leeroy, qui semblait chercher je ne sais quoi dans une sacoche dans son dos. Je reculais d'un pas, méfiant. Encore un couteau ? C'est alors que je vis la main sortir de la sacoche, tenant un pansement immaculé. Je haussais un sourcil surpris, dans ma tête ça faisait genre "heuuuu... c'est quoi ce délire ?". Nan mais sérieusement, il voulait me tuer, maintenant il veut me soigner ? Je comprends plus rien, la prairie des gnufs, l'air est envahi de gaz hallucinogène ? Non sérieux, j'suis paumé là..
Ok, il vient de mettre le pansement, mais alors, EXPLIQUEZ-MOI POURQUOI sa MAIN est en train de me caresser le cou ? Mais arrête de descendre !
Je poussais un glapissement surpris quand sa main se glissa dans ma nuque et empoigna mes cheveux, tirant ma tête en arrière, exposant mon cou à son regard. Je me cambrais malgré moi, pour mieux tenir la pose. MAIS BORDxL POURQUOI MOI ?! J'allais protester à grand coups de grognement, quand je sentis sa main se poser sur ma hanche, et son masque se pose contre mon nez. Je ne peux réprimer un frisson, et je me fige en entendant sa voix murmure d'une voix plus qu'explicite sur ses intentions.


« J’aimerais savoir… Si le reste de ton corps à le même goût sucré que ton sang… »

Non mais non, pas ENCORE. J'allais pousser une sale beuglante, et engueuler cet imbécile, je ne devais pas rester pétrifié face à cet affront. Mais de nouveau, je n'eus le temps de rien, que Stiigma' s'interposait entre Leeroy et moi, me poussant vivement de son museau vers l'arrière et menaçant Leeroy d'un regard foudroyant. Stiigma' releva son regard vers moi, et je cru lire sans ses yeux quelque chose de surprenant. Comme un air de "tu es à moi" ou quelque chose comme ça...
J'allais lâcher un commentaire sur le comportement de Leeroy, quand je relevais les yeux pour le fusiller du regard, mais un boucan infâme pris le dessus sur ma voix, alors que j'ouvrais la bouche pour faire un discours rageur. NAN MAIS SÉRIEUX, tout monde en avait après moi ?! Je peux pas en caser une seule ?!
Je lançais un regard tendu vers la provenance de ce bruit sourd, et quelle ne fut pas ma bonne surprise quand je vis Astaroth. Astaroth. Le tout d'Oppse, ASTAROTH. Je fermais les yeux un instant, essayant de prendre sur moi. Je murmurais tout bas, pour moi-même.

Layca, que t'ai-je fait pour que tu t'acharnes ainsi sur moi...?

Je lançais un regard blasé à Astaroth, en plein dans ses déblatérations débiles de poivrot. Pourquoi il était pas resté là où il était lui ?! J'allais prononcer un vague "ferme ta grande bouche Asta, tu nous casses les pieds !". Mais, les bonnes habitudes ont la vie dure, évidemment, je n'eus ENCORE UNE FOIS, pas le temps de faire grand chose, que ce crétin profond réalisait que j'étais là, et se jetais sur moi, me frictionnant avec vigueur les cheveux, ma tête coincée sous son coude. Je laissais échapper un grognement d'exaspération, de frustration, de contrariété. L'idée de le tuer me sembla plus que jamais être la solution de tous mes maux.

Asta ! LÂCHE-MOI ! Vire tes sales pattes de reptile décérébré de là !

Mais je crois que ce n'est pas forcément pour mes protestations qu'il m'a lâché... J'en ai franchement marre de ce type...
Alors que le lézard stupide demandait qui il allait tuer, je baissais les yeux d'un air désemparé, sentant un mal de tête poindre rapidement.
Pourquoi moi ?
Je lançais un regard emplit de désespoir au comédien masqué, et dans ma tête, je suppliais silencieusement "Alvaro, je t'en prie, sors moi de ce pétrin, réponds à ce débile, mais par pitié, sauve-moi."
Ce qui jusque là me semblait être une ballade, une quête débile avec des moutons débiles semblait d'un coup devenir le théâtre de tous mes maux. Monde cruel.

POUF !

Luz fit son apparition dans la plaine, les bras croisés, quelque peu éloignée du groupe et camouflée par des buissons aux alentours. Elle jeta un rapide coup d'œil autour d'elle, le sourcil levé, l'air interrogateur.

- Mais qu'es-ce que je fiche ici... , murmura t-elle dans un soupir à peine perceptible en levant les yeux au ciel.

C'est là qu'elle aperçut l'attroupement au loin qui s'y trouvait déjà, et reconnut directement Kamui, l'élu primordial de Layca. Un de ses ennemis principaux... Mais qui étaient ceux qui l'accompagnait ? Ses serviteurs ? C'était bien probable.

- Tiens, tiens. Voilà qui est intéressant, ça m'a l'air animé par ici..., dit-elle en se rapprochant d'avantage du petit groupe, amusée. Elle fit cependant attention de rester à l'écart, pour ne pas se faire remarquer avant de prendre davantage connaissance de ce qui se tramait ici.

Mais c'est... Leeroy ? En train de soigner Kamui ? Serait-il un traître ? C'est bien possible. Après tout, je ne le connais que de vue, restons méfiante.

Soudain, la jeune fille sentie une présence très familière. Elle plissa les yeux, et pu distinguer une silhouette apparaître dans un écran de fumée. Elle ne s'était pas trompée, il s'agissait bien d'Astaroth. Celui-ci semblait discuter aisément avec le reste du groupe. De plus en plus intriguée, Luz se joignit à eux, révélant enfin sa présence.

- Maître, dit-elle en guise de salut à Astaroth, accompagnant ses mots d'un geste de tête à son égard. Je ne m'attendais pas à croiser la petite tête blonde accompagnée d'une boule de poil de compagnie un peu trop orange à mon gout ainsi que d'un travestit qui se prend pour un ninja. Vous vous amusez bien ? On organise une petite réception ? Des envies de viol à l'intention de ce cher Kamui, lança t-elle d'un ton moqueur en direction de Leeroy. Je ne savais pas que tu étais friant de baby-sitting... Enchanté de faire enfin ta connaissance.

Je restai toujours collé à mon rocher, observant tour à tour les différentes interventions. Je constatai alors avec effroi que notre propre ‘’chef’’ s’apprêtait à venir en aide cet étrange agresseur qui faisait pourtant partie du camp adverse. Mais où avait-il donc la tête ? Ne se rendait-il pas compte du risque encouru ? Faire confiance ainsi à un inconnu… Il reconnaissait bien là l’élu primordial de Layca, dont la naïveté n’était plus à prouver désormais. Et comme si mes pensées s’avéraient prémonitoires, l’ennemi, bien qu’offrant son aide à son tour, se rapprocha de Kamui et sembla vouloir le dévorer entièrement. Poussant un soupir je marmonnai quelques mots :

Hmpf ! Peu importe si ses intentions sont bonnes ou mauvaises, tu te débrouilleras seul cette fois-ci Kamui. Ça t’apprendra à offrir ta confiance au premier venu.

Mais finalement, je n’eus même pas besoin de lever le moindre petit doigt que mon allié animal s’interposa entre les deux. Il s’avérait que cette bête était plus intelligente et sensée que son soi-disant maître. Je m’étais légèrement trompé sur son compte finalement. Il ne sera pas si inutile que prévu. Tant mieux, cela fera moins de boulets à trainer.
Je commençai toutefois à légèrement m’impatienter, la mission n’avançait pas, le temps s’écoulait sans s’arrêter, et le nombre de guignols ne cessait d’augmenter au fur et à mesure. Je décidai alors de me rapprocher pour rappeler à tout le monde que nous avions une maudite quête à accomplir et qu’il serait intelligent de se bouger le derrière lorsqu’un bruit retentit et freina ma course.
C’était Astaroth, l’élu primordial d’Oppse, notre ennemi juré qui venait d’apparaître devant nos yeux ébahis et semblait ne pas avoir atterri au bon endroit, en vue des idioties qu’il criait. Apercevoir ce type m’agaçait déjà au plus haut point mais cela ne fit que s’aggraver lorsque je vis ce dernier se rapprocher très rapidement de Kamui. Mais qu’avaient-ils tous à harceler ce gamin blond ? À ce moment précis, ma patience atteignit son seuil limite, et je senti alors mon sang bouillir en moi. La colère montait peu à peu…Prête à exploser d’une minute à l’autre… Puis, serrant le poing, je remarquai le regard suppliant de Kamui dirigé vers moi, me priant de le sortir de là. Il voulait que je l’aide ?! Non seulement il n’en fait qu’à sa tête et se permet d’aider le camp ennemi, mais en plus maintenant il souhaitait mon aide ? Totalement agacé j’étais plus que tenté de le laisser dans sa misère, pauvre imbécile heureux qu’il était, mais ce maudit Astaroth m’agaçait bien trop pour que je le laisse faire. Bien que celui-ci finit par lâcher Kamui, je me rapprochai de lui, et d’un mouvement éclair pointai ma rapière en sa direction. Puis, totalement emporté par la colère, je lui adressai quelques mots :

Ecoute-moi bien foutu reptile, tes manières de clown alcooliques ont une fâcheuse tendance à m’énerver, non, mieux, elles m’emmerdent royalement. Je ne sais pas ce que vous avez TOUS à harceler Kamui mais je crois qu’on va geeentimeeent commencer à envisager de se calmer OK ? On n’est pas là pour faire les MARIOLES, on n’est pas non plus sur MEETIC-POUR-PEDOBEARS, on a une MAUDITE MISSION sur les bras! ALORS SI TU NE VEUX PAS QUE JE TE TRANSFORME EN CUBE-APÉRITIF, T’AS INTÉRÊT A NOUS FILER UN COUP DE MAIN OU ALORS TU FERMES LE CIRQUE AMBULANT QUI TE SERS DE BOUCHE, TU PRENDS TES GUIGNOLS ET TU TE BARRES SANS FAIRE DE BRUIT. C’EST CLAIR ?!

Mon souffle en était saccadé tant mon dernier cri venait du cœur et trahissait mon plus haut agacement pour toute cette histoire idiote dont j’étais témoin. Il était très rare de me voir perdre mon calme ainsi, mais à trop agiter l’hameçon, le poisson finit toujours par l’arracher.
Mais l’histoire ne se terminait pas là, cela aurait été trop facile, or rien n’est jamais si simple en ce monde. A peine j’eus menacé Astaroth qu’une voix de jeune fille, terriblement énervante, résonnait un peu plus loin. Je me retournai alors, et j'aperçus bel et bien une fille, portant une robe, des chaussures à talons, et s’avançant vers nous, un sourire ignoble sur le visage. Elle avait aussi des yeux rouges, et ses cheveux étaient plus blancs que la neige. Pas de doute, je ne pouvais décidément déjà pas l’encadrer, et puisque je ne la connaissais pas, il était évident que c’était une autre des petites marionnettes du Grand Théâtre des Clowns régit par Astaroth. Aaah, mais quelle plaie ! C’est une véritable pandémie ! Et encore, ces clowns me feraient rire, mais non, ils ne font que me donner d’autant plus envie de les égorger à vif. Mais celle-ci, celle-ci… J’avais le pressentiment que nous venions de tomber sur un grand numéro. Le genre de numéros que je hais. Le genre de numéros qui se croient tout permis et qui se mettent au-dessus de tout le monde. Cette attitude me donnait envie de vomir. Et cela ne fit qu’empirer lorsque celle-ci désigna Stiigma’ et moi-même par deux surnoms qui vinrent faire vibrer mes oreilles et me firent crisser les dents. Je baissai ma rapière, je me rapprochai d’elle, et une fois arrivé en face, je lui adressai un immense sourire.

Oooh… Mais qui voilà ! Dites-donc, mais on a touché le jackpot ! Oppse est si généreuse qu’elle nous envoie une comique pour ne pas dire autre chose de plus vulgaire ! Et en plus, elle se permet de nous insulter ? Alors, on se prend pour la reine d’Angleterre ? *attrape et soulève violemment le menton de la jeune fille*
Sais-tu que ce fameux travesti est le seul qui ait le droit de traiter ce renard de boule de poil ? *élargit encore plus son sourire sadique* Si nous n’avions pas une quête sous les bras, tu peux me croire que malgré tes petits souliers à talons,ta grande robe, tes longs cheveux blancs de princesse sortis tout droit d'un Disney et tes grands airs de diva ténébreuse, je me ferais un plaisir que tu ne peux même pas imaginer de te faire connaître l’enfer que tu mérites pour avoir osé souiller ma personne et pour oser te prendre pour ce que tu ne seras jamais. Pauvre déchet que tu es.

Je relâchai alors la jeune fille, toujours avec le sourire aux lèvres, puis je m’adressai finalement à Kamui.

Alors, les informations concernant la quête viendront aujourd’hui, ou doit-on attendre qu'un chameau volant vienne nous les apporter?

La jeune fille se laissa prendre par le cou et soulever sans rien dire, ne cherchant même pas à se défendre, impassible et ne dissimulant pas son sourire ironique. Une fois reposée à terre, elle fit mine de nettoyer d'un geste de main la partie de visage que son interlocuteur avait empoigné afin de signifier son mépris. Elle n'avait aucunement envie de s'embêter à riposter et perdre du temps. C'était bien plus jouissif de le laisser s'énerver seul.

"Eh bien, celui-là est à fleur de peau... Décidément, tous les sujets de Layca m'ont l'air en pleine crise d'adolescence. Peut être se croit-il effrayant."

- Ouuh, j'en temble dèjà, je me sens terriblement vexée et menacée, ça me fait froid dans le dos, ironisa t-elle. Mais c'est qu'elle s'énerve, la fillette. Que de violence, c'est affligeant. Quelle susceptibilité. Et très impressionnant, ton petit discours. Digne des plus grands films, tu dois passer ton temps à t'entraîner devant le miroir pour tenter vainement d'avoir l'air charismatique. En tout cas, merci pour le divertissement. Il n'y a pas plus amusant que les prétentieux qui ne peuvent se permettre de l'être. Pour combler leur lacunes, ils s'énervent et hurlent des menaces à tout va pour impressionner leur monde. Tu en es le parfait exemple. Ah, et si je peux me permettre, je n'ai rien de comparable avec la reine d'Angleterre : Elle est vieille et laide.

Contournant les autres, elle s'approcha de Kamui, enroulant une des mêches de cheveux du jeune homme entre ses doigts.

- Tu devrais mieux les dresser, c'est nocif de laisser libre court à ses pulsions comme ça... Lui souffla t-elle dans l'oreille.

Puis, elle dirigea son regard vers Astaroth, tournant le dos à Kamui et ses fidèles.

- Qu'es-ce donc que cette histoire de quête dont parle le travestit ? Que se passe t-il ici ? Et... *penchant sa tête pour renifler le verre tenu par l'élu primordial* ... Encore de l'alcool ? Soupira t-elle d'un air à la fois blasée et amusée. Heureusement que vous ne pouvez pas mourir d'une cirrhose du foie.

- Pourquoi moi ? C'est tout ce que tu as à me dire Kamui ? Allons donc, tu pourrais saluer ton Astaroth chéwi avec un peu plus d'affection tout de même ! Tu es bien une victime, à toujours te plaindre et à attendre que le Ciel vienne te sauver. Cela finit presque par en devenir lassant. Il s'apprêtait à repasser à l'attaque, réclamant un peu plus d'attention mais il remarqua le regard désespéré que le blondinet adressait à... à... un ninja ? Ah bon normal... De quel sexe était donc cet individu ? Étant donné le manque de poitrine du sujet (première chose à examiner chez une femme, c'est bien connu), il s'agissait à priori d'un homme. Disons bien à priori car il était bien trop maigre au goût de l'Élu et souffrait d'un manque cruel de muscles. Un homme, un vrai, ça a un minimum de carrure tout de même ! Et puis c'est quoi cette épée ridicule qu'il pointait vers lui ? Et le voilà qui se mit à partir dans un flot de paroles insipides, cherchant visiblement à menacer Astaroth et lui sommant de se taire. C'était d'un drôle. Et le sourire reptilien de l'Élu s'élargit, son unique œil jaune fixant le ninja qui faisait bien une tête de moins que lui, intrigué et amusé à la fois.

- Hé bien. Plus c'est petit, plus c'est bruyant. Lança-t-il dans un grand éclat de rire, pas convaincu du tout par le discours du jeune homme avant de se retourner en direction de son blondinet préféré, ignorant totalement l'autre frénétique :
- Hé Kamui, c'est ton nouveau petit ami ? Tu aurais pu me dire ! Je suis jaloux ! Je pensais que tu avais meilleur goût que... Percevant une autre présence, il s'arrêta net et tourna la tête en direction du nouveau-venu, ou plutôt de la nouvelle-venue ! Oh enfin ! Une jolie fille qui venait compléter le lot. Parfait, parfait. Et en plus elle était de son camp. Un joli morceau de jeune fille que l'Élu appréciait autant pour sa beauté que pour son intelligence redoutable.
Astaroth croisa les bras et laissa la jeune fille faire son entrée, ravi de constater qu'elle se joignait à leur partie. Les choses devenaient décidément fort intéressantes. Mais voilà que l'autre tapette osait poser une main sur la demoiselle en lui lançant des paroles insipides. Quelle douce façon de traiter une dame ! Ce type-là était bel et bien un excité qui méritait d'être remis à sa place. Une grande baffe dans sa petite tête de gamin suffirait sans doute à le faire taire. Après tout, il avait l'air d'être du genre caniche, le genre « j'aboie beaucoup mais je ne mords pas ». Et Astaroth se saurait fait un plaisir de dompter le caniche s'il ne connaissait pas bien la personne sur laquelle s'était jeté le petit chien. Pas besoin d'intervenir donc, la belle avait de quoi se défendre et il comprenait bien qu'elle faisait exprès de se laisser faire. Intervenir aurait donc été une insulte envers Luz qui n'avait nul besoin de son aide.
Après avoir lancé quelques paroles ironiques bien blessantes elle revint vers lui et lui demanda ce qu'ils devaient faire avant de faire un commentaire sur le verre qu'Astaroth avait toujours entre les mains. Habitué à l'ironie de la jeune fille, l'Élu haussa les épaules avant de lui répondre calmement :

- Pour être honnête je n'en ai aucune idée. J'attends que Kamui nous renseigne sur ce point-là quand il aura fini de se faire victimiser, ce qui est pas gagné d'avance. Puis il leva les bras et lâcha négligemment son verre qui vint se briser au sol dans un son cristallin répandant son contenu translucide dans la terre. La prochaine fois tu me rappelleras de ne pas boire dans le verre de Belzeneff, tu veux bien, hum ? Il avait préféré ignorer le commentaire de Luz, habitué à ses réflexions moqueuses et n'étant pas d'humeur à s'attirer les railleries de la demoiselle : il avait trouvé des personnages bien plus amusants à taquiner.
Son attention se porta alors sur Leeroy qui saignait. Froncement de sourcils. Lui avait du se frotter à Kamui et sa troupe. Bah, s'il tenait encore debout c'est que ça allait. Après tout, Leeroy était un fort gaillard, pas comme l'autre efféminé qui piaillait pour un rien. Ceci dit, ça ne lui plaisait pas trop qu'on s'en prenne à SES marionnettes à lui sans son autorisation. Toutefois, il ne fit aucun commentaire, jugeant qu'il était préférable de calmer l'atmosphère (en admettant que Naruto bis ne repasse pas à l'action). Il était curieux de savoir dans quel but étaient-ils tous réunis. Si Belzeneff l'avait envoyé ici ce n'était sûrement pas pour rien.

Alors que mon regard restait bloqué sur les sbires d'Oppse, la voix d'Alvaro me tira de cette contemplation morbide. Mais ses premiers mots ne me firent pas forcément plaisir.

Peu importe si ses intentions sont bonnes ou mauvaises, tu te débrouilleras seul cette fois-ci Kamui. Ça t’apprendra à offrir ta confiance au premier venu.

Celui-là, quand on sera de retour à la forteresse, il ira probablement faire un tour dans le donjon pour se remettre les idées en place. Je fus interrompu dans mes promesses de mille et unes douleurs au ninja, par la voix forte d'Alvaro qui semblait s'énerver pour de bon.
Je haussais en sourcil en l'entendant s'emporter ainsi contre Astaroth, il était rare de le voir sortir de ses gonds en dehors de ses habituelles tragédies théâtrales. J'eus un sourire idiot en réalisant qu'il s'énervait autant pour moi... Bon ok, ça n'avait rien de positif pour moi, mais c'était amusant de le voir réagir ainsi
Une fois la tirade du ninja terminée, j'évaluais rapidement les possibles réactions d'Astaroth. Et ce fut contre moi que se tourna finalement sa réponse.

Hé Kamui, c'est ton nouveau petit ami ? Tu aurais pu me dire ! Je suis jaloux ! Je pensais que tu avais meilleur goût que...

J'allais sérieusement m'énerver, pour qui se prenait-il cet imbécile de reptile vicelard ?! Ce fut la voix monocorde d'une demoiselle qui attira mon attention, et m'empêcha de cracher mon venin sur ce débile d'Astaroth. Je jetais un coup d'œil vers ce qui semblait être la nouvelle arrivante du théâtre de notre quête. Bien que je l'eus déjà aperçue auparavant aux côtés d'Astaroth, son air de poupée de porcelaine me choquait toujours autant. Elle avait tout d'une beauté glaciale, somptueuse et écœurante à la fois. L'entendre appeler Astaroth "maître" m'arracha un rictus contrit. Ce mec n'arrêterait donc jamais de prendre ses airs hautains ? C'en était déprimant. Pourtant, depuis le temps que je connaissais ce guignol, j"aurai du m'y faire. Mais il faut croire qu'on ne peut jamais s'habituer à la stupidité. Je fronçais légèrement les sourcils en entendant les qualificatifs de la poupée à l'égard de mes camarades et moi-même, et je serrais imperceptiblement les dents en entendant dit haut et clair les intentions malsaines que Leeroy avait envers moi.
Alors que mon regard restait bloqué sur les sbires d'Oppse, la voix d'Alvaro me tira de cette contemplation morbide. Il en avait encore à rajouter ? Voilà qu'il s'en prenait à l'un des chouchous du lézard géant. Alors qu'il lui faisait un discours sur je ne sais quel conte de fée, en lui attrapant le menton, lui disant clairement qu'il la trouvait ridicule. Alors qu'Alvaro la relâchait, celle-ci ne perdit pas un instant pour lui répondre, et tout ce qu'on pouvait dire, c'est que la demoiselle de cire avait du mordant. Quand elle sembla en avoir fini avec le comédien, elle s'approcha de moi. Encore une qui en avait après ma personne ? Elle sembla n'avoir aucun plan malsain, puisqu'elle se contenta de glisser ses doigts fins et laiteux dans l'une de mes mèches de cheveux, et de l'entortiller, en me conseillant de mieux dresser mes chouchous. Elle finit par se désintéresser de nous, nous tournant carrément le dos. Alors que la question du pourquoi on avait tous débarqué là revenait pour la énième fois, je pris mon courage à deux mains pour relater une nouvelle fois les propos ramollos du grand gnuf. Je me pinçais l'arrête du nez, essayant de faire abstraction de toutes les inepties je que je venais d'entendre. Tous autant qu'ils étaient, ils allaient me rendre cinglé.
Vous pouvez pas rester calmes genre un instant ? Vous pouvez aussi aller demandé au crouton moutonneux là-bas plutôt que de tous me harceler en même temps pour avoir les détails de cette stupide quête. J'espérais voir débarquer une ou deux personnes, pas la planète entière !
Je fermais les yeux, prenais une grande inspiration et me lançais d'un ton ennuyé à ré expliquer ce qu'avait stipulé le sénile laineux.

Si on a été amené ici, c'est parce que le grand gnuf a besoin de notre aide pour retrouver le troupeau des gnufs de la prairie qui ont été enlevés par le gnuf maléfique, qui les a tous kidnappés et cachés on ne sait où (vous regarderez dans le premier post, j'ai absolument pas le courage de tout recopier...).