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 Broderie et caillasses [PV Lucia Weiss]

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Keith
Lui ATCHOUM Elle

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Keith

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MessageSujet: Broderie et caillasses [PV Lucia Weiss]   Broderie et caillasses [PV Lucia Weiss] EmptyMer 25 Juil - 17:37

On avait souvent pris pour partie de ne pas rester trop longtemps au même endroit. Une vie de nomade, aussi courte eut-elle été vous inculque une culture et un art de vivre bien différent de celui du reste du commun des mortels. Nous, on a passé notre vie à ne jamais être au même endroit. On a appris de tout ceux que notre route a croisé. Et jamais au grand jamais nous n'avons été malheureux des rencontres que nous avions faites. Parfois on a rencontré des gens totalement stupides, et d'autres emplis d'un savoir mémorable. Des plus âgés aux nourrissons, tous nous ont appris un précepte des saisons. Nous sommes les enfants du désert, la peau tannée par l'astre solaire et bercés du savoir des rayons lunaires.

C'était sans réelle conviction que je me suis retrouvé à suivre Asmahane. Pas comme si j'avais franchement un quelconque choix dans la seule décision de ses agissements. Là demeurait mon grand supplice, lorsqu'elle était en possession de nos mouvements, j'aurai beau me plaindre, cette bourrique n'en ferait qu'à sa tête et retournerait confectionner ces... « choses » qu'elle chérit tant. Un soupir m'aurait échappé s'il en revenait à ma personne de respirer, mais l'air ne fit qu'un simple écho dans la boîte crânienne emplie de deux esprits fraternels. Je n'avais de toutes façons pas le choix. C'était elle aux commandes.

De toutes façons, pas comme si je connaissais pas déjà son petit tour de passe passe. Elle allait rapidement faire un rapport falsifié sur les quelques recommandations qu'Isaac, notre Élu nous avait donné la veille. Et comme lui n'y voyait la plupart du temps que du feu, bah elle lui décochait l'un de ses plus beaux sourires avant de retourner en courant dans nos quartiers aller récupérer sa sacoche – qu'elle a cousu elle-même, faut-il vraiment le préciser ? - remplie de babioles en tout genre... Mais surtout, ne pas lui faire l'affront de lui dire ça en face. Elle me tuerai. Ironie du sort quand on est déjà mort une fois.

Un nouveau soupir. J'observais au travers de ses yeux d'un bleu céruléen ses doigts graciles s'agiter agilement sur les étoffes colorées. Dépité, j'essayais de profiter par le biais de notre corps du vent léger qui aérait notre aire de jeu d'une après-midi. Asmahane avait trouvé ce lieu « parfait ». Elle s'était donc agréablement adossée à l'un des menhirs du fascinant cercle de pierre qui se tenait au beau milieu de la plaine verdoyante. Si ça n'avait tenu qu'à moi, j'aurai aimé faire des recherches sur les raisons d'un tel artefact en ces lieux. Mais évidemment, ce n'était pas encore pour tout de suite. Je soupirai une fois de plus d'un profond désarroi, le bruit de ma plainte résonnant sans fin dans notre tête. Comme si elle m'avait entendu – et je sais qu'elle m'a entendu – un râle féminin s'échappa des lèvres d'Asmahane. Et sa voix contrariée s'éleva.


« Si tu pouvais me faire l'immense honneur d'arrêter de soupirer comme un cachalot échoué sur la plage, je pourrai ENFIN coudre en paix. Tu réalises pas, cette broderie, si je la rate, c'est tout le costume qui est à refaire ! »

Un rire sardonique m'échappa alors que je crachais, moqueur, à l'attention de mon aînée.

« كنت أخت القليل مثير للشفقة. »

Et comme toujours, s'en suivit un safari d'insultes dont nous avions la si grande connaissance.


« ممسك غينيا القديمة. »

« مدلل سمك القد من الشمس رع. »
J'en passe de plus belles... Ça jusqu'à ce que subitement un cri strident s'échappe de sa bouche, suivi de la douleur perçante qui me parvint au bout de notre doigt. J'observais de son regard la blessure, incrédule. Cette idiot s'était enfoncé l'aiguille jusqu'à traverser l'ongle. Et en plus de ça, elle avait tâché sa broderie blanche. J'étais sur le point de m'esclaffer lorsque j'entendais déjà Asmahane hurler, sachant déjà pertinemment ce que je pensais.

« JE TE DETESTE ! FICHUE AIGUILLE, FICHUE ROBE, SI C'EST COMME CA JE ME PROMENERAI NUE TOUTE MA VIE ! »

« Gare aux yeux... »

Un bruit insoupçonné de rage s'échappa de sa gorge, retentissant dans toute la plaine. Ha bah ça... Si quelqu'un était dans les parages, à coup sûr on était repéré...

« Change pas de sujet espèce de sans cœur ! »

Je suis mal barré...

HRP:
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Lucia Weiss
Précieuse ⁂ Petite Demoiselle

Lucia Weiss

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MessageSujet: Re: Broderie et caillasses [PV Lucia Weiss]   Broderie et caillasses [PV Lucia Weiss] EmptyLun 30 Juil - 17:03

HRP
Spoiler:


    Lucia ouvrit les yeux. La lumière qui l'avait aveuglée disparu mais il y avait quelque chose d'étrange dans le paysage. Ses yeux ne voyait que le ciel puis des branches se refermèrent, excluant le bleu de son champ de vision. Ses cheveux apparurent aussi, voletant en direction des feuillages lointains tandis qu'une sensation de vent parcouru tout son corps. Quelle étrange vision.

    La jeune fille se mit à réfléchir. Sa tête pencha légèrement vers la droite et ses yeux se vidèrent légèrement. Quelques instants auparavant elle se trouvait sur une des hautes branches d'un arbre et tentait de trouver l'esprit de la forêt. Puis apparu cette lumière et ensuite...Ah oui, Lucia se souvint alors avoir déplacer son pied. Ce qui voulait dire... Qu'elle était en train de tomber. Mais bien sur !

    Et c'est sur cette découverte que s’arrêta la chute de Lucia. Son corps frappa le sol et elle resta prostrée, les yeux vers le ciel. Sa bouche laissa échapper un petit « Oh ! » d'exclamation. Elle comprit qu'elle venait de toucher le sol ce qui voulait donc dire que ses pieds aussi étaient au sol. Alors elle se releva.

    Ses yeux vairons explorèrent le monde qui l'entoura sans le reconnaître. Elle était dans la forêt pourtant, ici, il n'y avait pas d'arbres. Juste une immensité verte avec quelques petites taches grises. Pensant retrouver la forêt, Lucia se retourna pour découvrir qu'elle n'y était plus. Même l'arbre duquel elle venait de tomber avait disparu ! Où donc l'esprit de la forêt l'avait-il envoyée ?

    D'un mouvement fébrile, Lucia retira sa chaussure droite, la rangea dans sa sacoche et posa délicatement son pied nu sur l'herbe fraîche. Un frisson parcouru son échine et ses lèvres s'étirèrent avant de laisser échapper timidement quelques lignes :

    « Cet air qui m'obsède jour et nuit,
    Cet air n'est pas né d'aujourd'hui...
    »

    Ses mains glissèrent vers son pied gauche et en un mouvement le libéra de sa prison de tissu. A son tour, il fila vers le sol et Lucia s'élança dans une valse dont elle a le secret. Les notes résonnèrent dans sa tête et elle entonna les mesures suivantes.

    «Il vient d'aussi loin que je viens,
    Traîné par cent mille musiciens...
    »

    Sans vraiment regarder où ses pieds la conduisaient, Lucia continua de courir et de tourner, faisant virevolter ses jupons et longues tresses ambrées.
    Cette danse ne s’arrêta que lorsque, s'étant rapprochée des menhirs qui s’élevaient vaillamment dans la plaine, ses pieds cognèrent une pierre et la firent chuter. Naturellement, Lucia ne comprit qu'elle était (une fois de plus) tombée qu'après avoir déjà effectuée une ou deux (difficile à dire) roulades. Elle tenta en vain de s’arrêter en battant, assez comiquement, ses bras et jambes, ce qui au final, ne fit qu’accélérer sa course. Course qui se termina contre l'un des menhirs.

    À son habitude, Lucia resta prostrée face contre terre afin d'analyser la situation. Course, chute, roulade. Elle laissa s'échapper un grognement du fond de sa gorge, acte très inhabituel de sa part avant de crier au caillou qui, très loin là-bas, l'avait fait tomber.

    « Stupide caillou ! Te mettre en travers de la trajectoire mon pied est un acte si stupide ! Et pour quelle raison ?! Me faire perdre ma mesure et mon rythme ! Qui plus est, je suis maintenant sale et toute décoiffée ! J’espère qu'au moins tu as honte de toi ! »

    Ceci dit, Lucia entreprit d'épousseter sa robe couverte de brins d'herbe et d'arranger sa coiffure. Débarrasser sa robe de ses invités fut une tache facile contrairement à ce qui l'attendait avec ses cheveux. Dénouer le reste de tresses, démêler ces mèches si longues qu'elle atteignent ses genoux pour ensuite les renouer.

    «Et il ne s'excuse même pas, grommela-t-elle »

    Soupirant, Lucia se prépara à sa tache quand soudainement, une voix retentit. Lucia ne put identifier que deux mot avant que cette même voix se mette à pousser un bruit, à mi-chemin entre un grognement et un hurlement. (Ceci dans les critères de Lucia qui rappelons-le considère les balbutiements comme une langue). Et à nouveau, des mots se firent entendre sans pour autant être compris par la jeune fille qui, intriguée, tournait la tête dans tout les sens à la recherche de cette voix.
    Après presque une minute de recherche visuelle, Lucia pensa à se déplacer autour du menhir. Si ses yeux ne pouvaient trouver la voix, peut-être que ses pieds le pourraient. Elle entra dans le cercle de pierre pour y découvrir au loin, adossé à un menhir, une silhouette. Alors Lucia approcha.

    D'un pas ferme, les bras en rythme, elle marcha jusqu'à ce que la silhouette se dessine précisément. C'était une fille pourtant elle était si différente. Sa peau n'était pas comme celle de Lucia ni comme celle de toutes les filles qu'elle ait déjà vue. Pourquoi n'était-elle pas blanche ? Lucia se demanda si cette peau était naturelle.
    Peut être est-elle l'esprit de la pierre contre laquelle elle se tient, pensa-t-elle.
    Ses parents ne lui ayant jamais appris à se comporter face à un esprit de la pierre, Lucia paniqua légèrement. Elle tenta de trouver quoi faire et ses tics de réflexion refirent surface. Lucia se mit à fixer intensément l'inconnue, tête penchée vers la droite, le regard vide.
    Il y avait sur ses genoux un tissu blanc tacheté de rouge et un morceau de métal dans son doigt. Doigt d’où coulait ce liquide rouge qu'elle avait appris à nommer il y a longtemps : du sang. Lucia continua à fixer, l'inconnue. Enfin plutôt son torse, ses yeux ne remontant jamais plus haut que les clavicules de ses « interlocuteurs ».
    Ne sachant que faire et détournant alors le regard, Lucia se mit à fredonner un ballet de planètes, espérant qu'il lui apporte une réponse sur la conduite qu'elle allait devoir tenir.
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