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 Les textes louches.

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MessageSujet: Les textes louches.   Les textes louches. EmptySam 3 Sep - 22:59

Premier texte d'une longue série. S'il vous plait, dites-vous juste que vous ne sourirez pas en lisant.

****

Je suis fatiguée. J'en peux plus. La saturation m'empêche même d'écrire. Rien n'est beau. Rien n'est bien. Les seuls jours où je fus un temps soit peu hereuse, ils sont finis. Deux jours. Jeudi et Vendredi. Aujourd'hui, ça n'a été que merde sur merde. Je sais que je fais chier tout le monde, que je ne me tiens à rien. J'arrive même plus à pleurer pour de bon, toujours un cri coincé dans la gorge. Ce n'est pas réellement de la tristesse. Plutôt le seul moyen pour moi de me défaire de mon statut de victime improvisé. Ce sont des larmes acèrbes, vides, sans goût. Elles ne sont même pas salées. Je les laisse rouler, comme ça. Je ne suis plus rien. Une loque désespérée, désincarnée. J'n'ai plus besoin de rien. J'avais besoin des autres, à un moment. C'est fini. J'en peux plus. J'ai beau faire tout ce que je peux, rien ne va. J'ai pourtant essayé. J'ai des idées à en exploser. J'ai de la motivation à plus savoir quoi en faire. Mais, c'ets peut-être moi qui en demande trop. Ce sont les autres qui ne sont pas décidés. J'en sais rien, moi. Tout ce que je comprends, c'est que je suis condamnée à rester seule. Ce dont je me préoccupe, des fautes d'orthographes. Je viens de rompre, et tout ce que je me demande, c'est si je dois écrire ce texte au féminin ou au masculin. J'y comprends plus rien. Je n'ai tellement la tête à rien que j'en oublis d'écouter ce qui passe en boucle depuis plus d'une heure dans mon casque. Je suis nuisible, moi et mon écriture. Moi et mes mots. Je ne sais pas parler, et si j'essaye, on m'en veut. Je veux faire plaisir, mais tout ce que je fais, c'est rendre les gens plus malheureux qu'ils ne le sont. Je dois rester seule, c'est évident. J'n'ai plus rien à faire ici. Forum, à quoi ça rime? C'n'est pas avec ça que j'arriverai à devenir quelqu'un. Ici, je suis un autre. Un autre qui ne verra de toute façon jamais le jour. Je ne sais plus pourquoi je pleure. Je suis peut-être triste, finalement. J'arrive même plus à respirer. Je suis perdue. Complètement perdue. J'arrive plus à rien. Je ne vois plus rien. Quoi, qu'est ce que je dois faire. J'ai pas l'envie de quitter l'ordinateur. J'ai pas envie de jouer aux jeux vidéo. La rentrée ne m'angoisse même plus. Alors quoi? Qu'est ce qu'il m'arrive? Un sanglot, j'arrive plus à contenir les sons. Je soupire, j'essaye plus de me calmer. Ce soir, je dois pleurer. Je dois pleurer, et puis c'est tout. Je sais pas pourquoi je pleure, pardon. Je sais pas. J'comprends pas. Je comprends pas. Je suis malheureuse, oui, bien sûr. Je dois l'être, pour réagir ainsi. Je sais plus ce qui m'arrive. J'comprends rien, rien. Je sais qu'il faut que je crie, mais pas maintenant, pas ici... Je peux pas. Je sais plus quoi faire. C'est moi, peut-être. Mon caractère, ma façon d'être. Il faudrait que je change? Que je range mes vêtements gothiques pour en prendre des plus simples? Que j'arrête d'écrire, arrêter les forums? M'interesser aux soirées, sortir? Mais j'ai pas envie. J'en ai pas la moindre envie. J'ai plus envie de rien. Je lis les mots en même temps que je les écris. Je les vis, mes mots. Je sais que je peux en faire quelque chose. Mais pourquoi je suis si torturée? Qu'est ce que j'ai fait? Mon dieu oui, qu'ai-je fait? Aidez-moi. S'il vous plait. J'ai besoin d'aide. J'ai pas envie que ça se finisse comme ça. J'ai pas envie d'arrêter ce que j'aime. J'aime faire des forums, écrire, mon dieu oui je ne vis que pour ça. Je me fous du reste. J'adore ce que je fais. J'adore écrire. Putain, pourquoi je peux pas rester bien qu'avec ça? Pourquoi? Je sais même plus ce que je dis. Je sais plus ce que je fais. J'ai même pas envie d'arrêter de pleurer. J'suis dans un état minable. Je suis minable. Moi, oui, moi. C'est nul. Ma vie est vraiment dure, trop dure. Je sais plus quoi faire. Je suis peut-être allée trop vite. Je devrais arrêter. Je sais pas.Mais pourquoi je pleure? Pourquoi, dès que je vos l'une de ces pages, je me mets à pleurer? J'en peux plus, c'est nerveux. J'en peux plus. Je peux plus. C'est trop dur. Il y a une flaque de larmes sur la table. Je suis en train de me rendre malade. Je suis malade, déjà. Je sais plus quoi dire, ni comment le dire. On attend beaucoup de moi. Je ne dois pas faiblir. Pas en public. Ne pas le dire. Rester sous silence. Je dois me calmer. J'ai pas envie. J'aimerai que tout arrive, comme ça. Que tout aille bien. Que je sais pas. J'ai envie d'être bien. D'aller bien. De pouvoir me dire que ça y est, je vais passer une bonne journée. Enfin, une bonne journée. Mon dieu oui, pouvoir sourire et me détendre. Je suis en train de péter les plombs. Je sature. J'ai besoin de respirer, et je m'en fous. Je veux mourir de chagrin. Je veux me laisser mourir. J'ai plus goût de me donner du mal pour rien. Je ne peux plus m'amuser. Ce que je fais devient trop administratif. Je claque même des dents. Je ne fais que me rendre malade. Tout le monde m'attend. Tout le monde compte sur moi. Tout le monde gravite autour de moi, dépend de moi. Je suis une surhomme, peut-être, pour encaisser ça aussi longtemps. Ou pour supporter, engendrer ça. Je sais pas. Je sais rien. J'ai arrêté de pleurer, comme ça. C'est parfait. J'vais pouvoir retourner travailler, j'ai des choses à faire.

Puis, je ne suis pas qu'un hypocrite.:

Elles ont un peu séché, je vous l'accorde.
Je vous offre mes larmes.
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MessageSujet: Re: Les textes louches.   Les textes louches. EmptyDim 22 Jan - 16:13

J'me suis dit que ce s'rait marrant de le foutre là. C'est mon chien qui va être content (ou pas) D8
Bonne année lunaire à toi aussi!

****

Des gâteaux.

La folie des gâteaux. Les petits, les plus gros.
Les appétissantes douceurs qu'on se plait à dessiner, à confectionner, à modeler, à fabriquer, à colorer.
Les GÂTEAUX et leur PUTAIN de réputation aphrodisiaque qui vaut que dalle.
Se rouler dans l'herbe et oublier le pique-nique sagement installé. Regarder le ciel, les nuages, et se dire qu'au final la faim est plus que fortuite. Pincement au coeur à l'appel de l'estomac. Les yeux dans les yeux, les lèvres qui s'épousent. Tendrement. Passion naissante, chaleur devenue étouffante. La fusion du sucre en caramel. Ca part en vrille et ça désespère. On sait pas pourquoi ça va dans ce sens, mais ça y va. Alors on continue et on oublie ce foutu panier en osier moche et cliché. Qui regorge de gâteaux. Et de cookies. Et de crêpes. Et de sablés. Et de moelleux au chocolat. Et de charlotte à la framboise. Coulis de prune sur les glaces à la mangue. Un tiramisu au speculoos. Un fraisier. Une bûche à la vanille. Un versaillais. Macarons et cannellés. Ca donne faim et au final l'étreinte acceuille le gargouillis insipide et désagréable de l'organe à l'agonie. Bon appétit. Les caresses mêlées à la rosée matinale et au chocolat chaud du petit-déjeuner. Ca nait comme ça vient et on trouve que c'est une bonne idée. Alors quoi? On l'fait. On l'fait, et on s'dit qu'on va se la farcir, la tomate. Viande fraîche et franchement labélisée vu son pedigree excellent. Elevée en plein air, nourrie à cette herbe qui voit ses vêtements s'éfilocher. Tout ça grâce à un pique-nique minable au clair de lune. Y'a pas d'lune. Que des nuages. À la limite deux-trois étoiles qui s'font la guerre. Rien de spécial, rien de fascinant. Au bord du ruisseau, la scène tirée de tous ces films d'amour à la con où Machine finit dans les bras de Machin sans avoir touché à un seul de ces saloperies de tartes aux pommes et autres éclairs au chocolat. Sans compter le salé. Salade et carotte. Aubergine et poireau. Légumes du jardin d'en face, volés et découpés à la va-vite parce que l'appel de la chair animale se fait trop important. C'est à cause d'elle qu'on s'entortille sur le sol comme deux vers de terre en plein acte copulatoire. Ca s'reproduit comment, un ver de terre? On s'en fout, r'marque. Nous on sait comment faire. Bercés par l'odeur enivrante des religieuses, des tartes tatin, des clafoutis, des tartes au citron meringuée. Surtout des flèches aux Tagada de copain Cupidon qui semble bien décidé à foutre son grain d'sel dans nos câlins. On manque de tomber dans la rivière acidulée. Des poissons arc-en-ciel et suintant l'île fondante et la crême anglaise. C'est doux et ça donne envie. Ca donne relativement faim. Alors on dévore le cou de la belle qui jouit déjà de tant d'attention. Boisson lactée et champs de glace aux fleurs de toutes les couleurs. Roses rouges et violettes bleues. Pleins de cristaux foutrement succulents qui dansent devant tes yeux, et toi qui succombe petit à petit à cette messagerie instantanée de merde : bonjour, je suis en train de dévorer toute la viande du monde, veuillez laisser votre salop'rie d'message après le bip à la con. Salut toi, on s'fait un fuckin' barbecue d'main soir, ramène la VIANDE ça s'ra putain d'bandant!
Et ça mange. Ca mange comme ça respire. Ca regarde le produit et ça l'tâte, et ça prend du plaisir parce que même la présentation est digne des plus grands restaurants. Ca a juste trop la classe et ça fait un bien fou d'voir autant de soin apporté à un simple bout d'viande. Mais on l'touche et on s'dit qu'il va être trop bon. Puis on s'dit qu'on va pouvoir y aller, qu'la contemplation a assez duré.
Puis on entend chez cette bovine, cette poule de merde, qu'elle a un estomac. Qu'il est bercé lui aussi par ces conneries de sucreries. Tarte à la praline, panna cota, glaces et sorbets, fondant au chocolat. Dragibus, chamallow, caramels mous, nougat, fruits confis, gélatine de porc et arômes artificiels. C'est beau la bouffe, hein? Plein d'hormones pour t'faire croire que c'est gros et gras. On les entube et on les engraisse. Ils sont bourrés de toxines à en exploser, c'est juste DEGUEULASSE.
Hein? Alors quoi?
Tu veux bouffer ça?
Cette merde?
Cette ordure?
Moi j'y toucherai pas si j'étais toi.

Des gâteaux.

Des gâteaux partout et au final une faim telle qu'on n'fait rien. On s'dit qu'il vaut mieux bouffer les merdes préfabriquées de la supérette d'en face, nichées dans le panier en osier moche et bon marché. Fourrés au chocolat soixante quatorze pourcents d'matière grasse. Macédoine de légumes et mayonnaise trafiquées par la société d'engraissement des êtres qui doivent encore manger pour survivre et payer les aides au redressement des agriculteurs fauchés grâce aux taxes sur les nems chinois importés d'Amérique du Sud. On sait très bien qu'les fajitas sont pas mexicains, hein. Tu veux aller à c'barbecue en sachant qu'en fait, dans ta merguez, c'est les restes pourris des porcs bourrés d'oestrogènes qu'on a pas réussi à refourguer dans les rayons du supermarché qu'on mélange avec toutes les épices du monde pour pas qu'tu sentes le moisi. T'as vu? C'est dégueulasse, hein. L'état des poissons dans les filets. Les poussins qu'on broie encore vivants. C'est beau la bouffe, hein.
Mais sans aucune ironie, les crêpes sont succulentes. Parce que c'est Mademoiselle Viande qui les a faites. Avec ses petites paluches d'ange.
Avec des oeufs de poules nourries aux graines truquées.
Avec de la farine de blé certes bio, cultivé à côté des champs noyés par les pesticides.
Avec le lait d'la vache sur laquelle vous avez craché en venant vous installer ici.
Avec l'huile de tournesol sur lequel vous avez pissé étant gosses.
Ouais, c'est trop bon. C'est naturel. Y'a juste la levure chimique qui gâche tout.

C'trop con, n'est-ce pas?
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Les textes louches.

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