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 L'embêtant avec la résurrection, c'est qu'il faut mourir avant [libre]

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Benedict Adriel
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Benedict Adriel

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MessageSujet: L'embêtant avec la résurrection, c'est qu'il faut mourir avant [libre]   L'embêtant avec la résurrection, c'est qu'il faut mourir avant  [libre] EmptyDim 4 Déc - 8:03

Mourir, ce n'est rien. Commence donc par vivre. C'est moins drôle et c'est plus long. Anouilh


Les yeux écarquillés au maximum malgré la sensation désagréable que cela lui procurait, Benedict tenta de rassembler ses esprits pour comprendre où il se trouvait. Il avait l’impression d’oublier de faire quelque chose... Malgré l’obscurité environnante, de fins rayons de lumière striaient son environnement, pas assez puissant pour qu’il puisse distinguer des éléments qui lui permettraient de se repérer mais suffisamment pour que le jeune homme réalise qu’il n’y avait de toute manière aucun point de repère. Il avait vraiment l’impression qu’une chose importante lui échappait. Sentant que son dos semblait reposer contre une surface pierreuse, Benedict tenta un timide mouvement de main pour quitter sa position horizontale. A sa grande surprise, son geste se trouva ralenti, comme si l’air s’était épaissi.
A la seconde même où il ouvrit la bouche pour manifester son étonnement, il identifia l’oubli qui le dérangeait tant. Il ne pensait pas à respirer. Dommage, cela pouvait s’avérer utile s’il ne souhaitait pas mourir avant même d’avoir terminé sa résurrection. L’air à la densité étrange s’engouffra dans sa bouche grande ouverte, s’infiltrant des ses poumons brulants. La brume agréable et cotonneuse qui obscurcissait le cerveau du jeune homme se leva subitement sous l’effet de la douleur. De l’eau merde ! C’était de l’eau, pas de l’air ! Il allait se noyer !


Paniqué, Benedict sortit la tête de l’eau en toussant comme un moribond.

-Putain de bordel de merdre. articula-t-il, car il se faisait un devoir de toujours retranscrire très exactement l’intégralité de ses pensées à haute voix.

Agrippé solidement au rebord du bassin par peur de couler, le roux se concentra sur les mouvements de son ventre pour tenter de retrouver un rythme respiratoire moins chaotique. Inspirer. Expirer. Cet exercice lui rappela ceux qu’il faisait faire à Swann quand celui-ci avait une crise. Benedict esquissa un rictus douloureux. Ne pas y penser. Surtout, ne pas y penser.

-Je suis désolé. chuchota-t-il néanmoins, parce qu’il l’était vraiment.


Une fois sa respiration un peu calmée, le jeune homme fit le point sur sa situation. Il était mort une fois. Et il venait de parvenir à échapper à une seconde agonie. Un partout, la balle au centre. Il ne s'en sortait pas si mal finalement.
Tout en écartant les mèches rouges dégoulinantes qui lui voilaient la vue, il se mit à étudier son environnement. S’il ignorait précisément où il se trouvait, le décor lui paru familier. Il n’y avait pas passé beaucoup de temps auparavant, mais l’atmosphère était parfaitement reconnaissanble , il sentait qu’il était bien revenu à la Forteresse de Layca. Voilà qui était déjà une bonne chose. L’homme qui lui avait appris que le pouvoir de la mort ne s’appliquait pas en ces lieux et qu’une agonie le conduirait irrémédiablement à la Fontaine de la Forteresse, où il pourrait reprendre son rôle de pion auprès de la Divinité dont il semblait être le jouet, lui avait donc dit la vérité.
Il grimaça face à sa propre bêtise. Confiant, il était innocemment parti en exploration et ne s’était pas inquiété en croisant toutes sortes d’êtres étranges dont la plupart pouvait sans doute mettre fin à ses jours en quelques secondes. Ce n’était que quand une de ces immondes bestioles lui avait asséné un coup fatal qu’il s’était rappeler que si lui disait toujours la vérité, ce n’était peut-être pas le cas de l’homme qui l’avait renseigné et que sa vie risquait fort de se terminer définitivement d’une manière particulièrement peu glorieuse.


Un peu remis de sa presque-noyade, Benedict desserra sa prise sur le bord du bassin et réalisa qu’il avait pied, et ce, largement. Sérieusement. Entre s’étouffer dans cinquante centimètres d’eau et la mort idiote qui l’avait expédié dans la fontaine, il ne savait pas ce qui était le plus ridicule.
Barbotant dans la source, il repensa à l’univers étrange dans lequel il se trouvait. Les gens qu’il avait croisés jusqu’à maintenant paraissaient aimables, bien que parfois… étranges, voire même quelque peu agressifs. D’un autre côté, comme le monde semblait plongé au beau milieu d’une guerre, cette tension était parfaitement compréhensible. Il n’avait personnellement pas encore été confronté aux troupes ennemies, mais il voyait bien que la Forteresse était sur le pied de guerre et organisait ses troupes. Un messager lui avait appris que l’Elu Primordial –personne qu’il n’avait par ailleurs encore jamais rencontrée, mais qui s’apparentait vraisemblablement au capitaine de l’équipe dans laquelle il avait échouée- lui avait même confié la garde d’une jeune recrue.


Commençant à trembler dans l’eau fraîche de la Fontaine, Benedict rabattit les pans de sa chemise déchirée sur son tors. Ressusciter avec ses vêtements, si ce n’était pas de l’efficacité ça ! Il se redressa dans l’intention de quitter les lieux et se retrouva nez à nez avec un très illustre inconnu.

-Aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaah ! hurla-t-il en retombant dans le bassin sous le coup de la surprise.

Une multitude de petits carrés de papiers jaunes se déversa immédiatement sur la personne qui lui faisait face. Bien que le jeune roux n’ait toujours pas compris comment déclencher son don volontairement, il avait assez de contrôle pour éviter de matérialiser ses post-it à l’intérieur de l’inconnu, ce qui lui aurait occasionné quelques blessures internes qui, sans être obligatoirement mortelles, auraient été extrêmement désagréable et douloureuse. Au pire, il risquait quelques coupures superficielles.
Benedict s’extirpa de la fontaine et, dégoulinant, se pencha vers le tas de papiers jaunes, priant Layca pour que la pauvre personne enfouie dessous ne lui en tienne pas rigueur.
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MessageSujet: Re: L'embêtant avec la résurrection, c'est qu'il faut mourir avant [libre]   L'embêtant avec la résurrection, c'est qu'il faut mourir avant  [libre] EmptyLun 5 Déc - 9:22

Poissons chimères et demoiselle factice.
Cela faisait bien un sacré moment que j'implorais Kamui de pouvoir monter un élevage de carpes koï dans ce magnifique bassin. Ces gros poissons voraces avaient quelque chose d'assurément fascinant avec leurs énormes yeux globuleux et leurs bouches gigantesques qui s'ouvraient et se renfermaient sans cesse, bordées par une petite paire de moustaches. L'Élu Primordial arguait du fait que la fontaine n'était pas un aquarium mais bel et bien le lieu de résurrection des soldats de Layca. Il clamait que même s'il y avait assez de place pour y placer une colonie de ces fabuleux animaux, les pensionnaires aquatiques risquaient d'être blessés par l'arrivée - quelque fois brutale - des Laycaïstes retournant à la vie. Mais je ne désespérais pas ! Un jour j'aurais mes carpes koï ! J'en aurais des jaunes, des oranges, des blanches, des noires et pourquoi pas même des vertes, des bleues et des violettes ! Je les apprendrais à danser dans la fontaine et je deviendrais dresseur de poissons ! Je formerais des arc-en-ciels sous la surface de l'eau limpide et je demanderais aux fées de danser avec mes poissons. Ce sera alors, sans aucun doute, le plus beau spectacle de la Forteresse !
Mais en parlant de poisson, j'entendis soudainement un énorme bruit d'éclaboussures m'indiquant qu'un pion venait tout juste d'atterrir dans le bassin. Je ne tardai pas à vite à apercevoir la chevelure flamboyante d'une jeune fille émerger à l'autre bout de la fontaine avec un magnifique juron. La jeune fille sembla s'agripper avec effroi sur le rebord comme si sa propre vie en dépendait. De dos, je me rendis compte que ses vêtements étaient en lambeaux et l'humidité avait rendu sa chemise déchirée à demi-transparente ce qui me laissa hésitant : serais-je considéré comme une espèce d'indécent personnage si je venais lui porter secours ? Car il était vrai que, considérant ses halètements, elle avait l'air de beaucoup peiner. Mais en même temps, oserais-je apparaitre devant elle en preux chevalier alors qu'elle ne faisait que patauger dans trente centimètres d'eau, ses formes féminines exposées à la vue de tous ? Loin de moi l'envie de passer pour un individu grossier. Toutefois, je ne pouvais pas décemment laisser une jeune fille se promener le torse à l'air dans la Forteresse, ne serait-ce que pour regagner les dortoirs : les règles de la galanterie me l'interdisaient ! Hésitant, je la regardai alors se dépatouiller dans le bassin tel un chat tombé dans un seau d'eau. Je remarquai alors le côté comique de la scène et ne pus retenir un léger sourire amusé. Allons bon, il valait mieux que je me présente à elle avant qu'elle ne me surprenne en observateur silencieux et ne s'outre de mon immobilité. Faisant le tour du bassin, je m'avançai donc vers elle en m'apprêtant à la saluer, mais à peine me fit-elle face qu'un cri strident s'éleva de ses lèvres. Il y eut un nouveau clapotis mais je n'eus pas le temps d'identifier la raison de ce bruit qu'une nuée de papiers m'envahit la figure. Aveuglé et désorienté par cet inattendu assaut, je tombai à la reverse, sur le postérieur. Il me sembla que ma tête heurta le marbre et mon esprit se mit alors à divaguer vers des contrées lointaines.
Poissons... Poissons. Carpes Koï où êtes-vous mes amours ? Mon champ de vision avait beau être totalement obstrué par le bataillon de papiers qui avait élu domicile sur mon visage, je jurai de pouvoir voir une multitude d'énormes carpes colorées nager devant mes yeux en criant « Nyolo ! Nyolo ! Nyolo ! Nyolo ! ». Mais qui a invité Belzeneff ? À moins que Belzeneff ne soit un poisson... Oh regardez le petit jaune là ! Il est a-do-ra-ble ! Et il a de grands yeux cyans ! Je l'appellerai Kamui ! Et... Quoi ?
Il me fallut bien quelques secondes pour comprendre que tout ceci n'était que le produit d'un pur délire et je portai une main, puis deux sur mon faciès, chassant les poissons imaginaires pour entreprendre d'en retirer les petites feuilles qui y étaient accrochés. Au bout d'un moment, je finis par comprendre qu'il s'agissait de post-its affreusement collants. Je devais secouer mes paumes pour qu'ils ne me restent pas agglutinés aux doigts. Tous semblaient porter la même note, mais il faisait trop sombre pour pouvoir clairement déchiffrer l'écriture sanguine ornant le papier jaune. De toutes façons, un affreux mal de crâne était apparu à l'arrière de la tête, si bien que je me frottais la nuque en me redressant, la vision un peu floue. C'est alors que je sentis une, deux, trois gouttes me tomber sur le front. Ah non, qu'est-ce que c'était que ceci encore ? Allait-on à nouveau m'assaillir d'un essaim de je-ne-sais quoi ? Je n'avais rien fait de mal pourtant !

- Pardonnez-moi mademoiselle, loin de moi l'idée de vous surprendre dans votre résurrection fort... En relevant la tête, je tombais nez-à-nez avec le faciès d'un jeune homme aux prunelles émeraudes. En y réfléchissant, il était vrai que les cris de la soi-disante jouvencelle étaient masculins mais j'étais rassuré de réaliser que tout ceci n'était qu'un affreux malentendu.
- Oh navré ! Veuillez accepter mes plus plates excuses, je vous avais confondu avec une femme. M'empressais-je de corriger avec un sourire confus. J'avais réussi à me fourrer dans une situation bien embarrassante. Pour tenter de détendre l'atmosphère, je lâchai un petit rire gêné en ajoutant :
- C'est une drôle de façon de souhaiter bonjour que vous avez là. Cela vous arrive-t-il souvent de saluer les gens de la sorte ou suis-je particulièrement chanceux ? En tout cas, vous possédez un don des plus surprenants.

Il n'y avait aucun reproche, ni mépris dans mes paroles lancées sur un ton léger. J'espérais juste que mon interlocuteur ne me fasse pas grief de l'avoir confondu avec une gente demoiselle. J'en profitais d'ailleurs pour examiner le personnage qui se tenait devant moi et me rendis compte que jusqu'ici, je ne l'avais jamais croisé aux alentours. Loin d'être un de mes protégés, il s'agissait donc d'un parfait inconnu, à qui je donnais entre seize et dix-huit ans. En tout cas, j'avais beau avoir vu des pouvoirs farfelus au cours de mon arrivée sur cet abracadabrant univers qu'AJE, je n'avais jamais entendu parler d'un adolescent capable d'invoquer des post-its afin de terrasser ses adversaires. Toutefois, vue la façon dont j'avais pitoyablement atterri au sol, je supposais qu'il s'agissait d'un moyen de défense comme d'un autre.
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MessageSujet: Re: L'embêtant avec la résurrection, c'est qu'il faut mourir avant [libre]   L'embêtant avec la résurrection, c'est qu'il faut mourir avant  [libre] EmptyMer 7 Déc - 14:24

Un bain...un bon bain chaud.
J'ai envi de prendre un bain depuis........deux semaines?
J'enchaine douche sur douche mais ce qu'il me manque c'est de pouvoir me laisser glisser sous l'eau chaude et de laisser mes muscles, meurtris par les entrainements rudes de Maena , se reposer un peu.

Je sors de la douche.Nu.Le felin me suit et remonte se lover dans mon cou.L'endroit ou il passe la moitié de sa journée.La nuit il se colle a moi et le reste du temps il me suit partout et est très joueur.
J’attrape mes possessions.Sac,futal,sabre.Tout y est,la veste est restée dans le dortoir avec mes autres fringues.D'ailleurs si je pouvais trouver du tissus,du fer,une machine a coudre et une forge,je renouvellerais bien mon stock de fringues moi.
Je passe la porte et pose mes pieds sur le doux parquet qui couvre le sol du couloir des salles de douche.
Je me met a marcher toujours nu en direction d'un endroit ou je bourrais prendre un bain.
Les sous-sols ou la fontaine aux fées?
Fontaine aux fée....moins loin...moi je me rendors.
Putain de flemmard démoniaque tu est comme le félin tu dors souvent toi.
Nan je suis pas comme la boule de poils,Maena m’épuise juste.
Nos relations s'améliorent de plus en plus et on collabore quand Maena nous fait souffrir au cours des entrainements.
En parlant d'entrainement,je suis en retard d'une demi-heure déjà mais je m'en fout je veux prendre un bain.

Je tourne a l'angle d'un couloir et croise......une tonsure noir cendre avec un sweet rouge.
Courir.
J'accélère le pas et entends un hurlement.
Oui je suis a poil et je suis pas venu a l'entrainement.Ca a pas l'air de lui plaire mais tant pis.
Je ne m’arrête pas et gravis les escaliers a toute vitesse et rentre en trombe dans la salle obscure de la fontaine aux fées.
Je trébuche, mon sac tombe avec mon futal et mon Katana.Ils se mettent a glisser et s’arrêtent au bords du bassin.
Mon corps? Il vole lui et atterrit directement dans l'eau avec le félin.

Ma tête émerge de l'eau, je pose le félin sur la margelle du bassin.
Heureusement pour moi je suis tombé dans un des endroits les plus profonds du bassins: deux mètres cinquante d'eau ont amortis ma chute.

Je scrute la salle et m’aperçoit que j'ai trébuché sur un ami a Maena......Castiel je crois et un nouveau qui est aussi efféminé que moi.

Salut. Je me met a rougir.Désolé mais je voulais prendre un bain et du coup j'ai séché l'entrainement a Maena du coup j'avais un Maena en fureur après moi et j'ai accéléré le pas sans faire attention.....Heu je vais pas trop sortir de l'eau....enfin sauf si vous tenez a me voir nu.





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Benedict Adriel
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MessageSujet: Re: L'embêtant avec la résurrection, c'est qu'il faut mourir avant [libre]   L'embêtant avec la résurrection, c'est qu'il faut mourir avant  [libre] EmptyVen 9 Déc - 19:32

Une rencontre, c'est quelque chose de décisif, une porte, une fracture, un instant qui marque le temps et crée un avant et un après Schmitt


La gorge et les poumons encore douloureux suite à la brulure de l’eau, Benedict s’avança lentement vers sa victime.

-Vous êtes mort ? se renseigna-t-il en tapotant le tas de papiers du pied, dans l’espoir d’une réaction qui n’arriva pas.

Et merde, à peine arrivé, voilà qu’il provoquait déjà des catastrophes. Bravo, vraiment. Une mort et un meurtre en l’espace de… la notion de temps paraissait relativement anarchique dans ce monde et il ne pu donc pas achever sa pensée. Dans tous les cas, ça commençait fort.
Un marmonnement s’éleva à ses pieds, le rassurant sur l’état de sa victime. Le jeune homme se pencha, tirant ses cheveux dégoulinants en arrière en remarquant qu’ils goutaient sur l’inconnu. Benedict espérait que l’autochtone ne garderait pas de séquelles suite à sa rencontre brutale avec le sol. Ou du moins, il espérait que l’homme n’était pas suffisamment important pour qu’on reproche sérieusement au jeune garçon de l’avoir amoché.


L’inconnu émergea du tas de papier, gesticulant pour tenter de se débarrasser des post-it qui lui collait à la peau. Plutôt grand, mince, une abondante chevelure d’un noir hypnotique, comme celui de l’eau à la lueur de la lune. Il avait l’air perplexe, mais rien ne laissait croire qu’il pouvait être en colère. La chute que lui avait infligée de don de Benedict l’avait visiblement désorienté car il semblait divaguer. Occupé à se libérer des petites feuilles, il ne prêtait aucune attention au roux qui se pencha vers lui, mal à l’aise à l’idée que l’inconnu puisse lire les inscriptions sanglantes des post-it. Ce pouvoir était décidément une double malédiction. C’était comme un seau d’infamie qui affichait le crime du jeune homme aux yeux de tous tout en empêchant tout oubli. Benedict haïssait ce souvenir de toute son âme. Il aurait tellement aimé l’enfouir tout au fond de son cerveau, avec tout les autres qu’il refusait de regarder de peur de ce qu’il pourrait y trouver. D’un certain côté, cette situation était ironique. Benedict, un garçon qui se faisait un devoir de toujours dire l’entière vérité aux autres, et qui faisait pourtant tant d’efforts pour se mentir à lui-même. Hypocrite. Pourtant, avant, il n’était pas comme ça. Il avait été aussi sincère à l’intérieur qu’à l’extérieur. A cette époque, il n’avait pas cette chaine douloureuse qui lui asphyxiait le cœur.
Aux prises avec ses démons intérieurs, le roux avait lâché ses cheveux qui s’étaient remis à goutter sur le pauvre inconnu qui pris la parole

- Pardonnez-moi mademoiselle, loin de moi l'idée de vous surprendre dans votre résurrection fort…

Mademoiselle… ? Pardon ? Pris d’un doute, le jeune homme passa une main sur sa poitrine. Après tout, entre les post-it, les boules de laine multicolore tueuses et les résurrections, un changement de sexe ne semblerait pas si improbable. C’est néanmoins avec soulagement qu’il constata que son torse était tout aussi lisse que dans ses souvenirs. Il n’avait pas les yeux en face des trous, ce gars. Quoique vu le choc qu’il lui avait infligé, Benedict devait y être pour quelque chose. Tout en finissant la phrase, l’homme releva les yeux et réalisa sa méprise.

- Oh navré ! Veuillez accepter mes plus plates excuses, je vous avais confondu avec une femme. C'est une drôle de façon de souhaiter bonjour que vous avez là. Cela vous arrive-t-il souvent de saluer les gens de la sorte ou suis-je particulièrement chanceux ? En tout cas, vous possédez un don des plus surprenants.

Malgré sa politesse presque excessive, son ton était franc, et absolument pas moqueur. Il n’avait pas une seule seconde pensé à chercher une excuse ou à accuser le physique androgyne du garçon. Sobre et efficace, pas de lamentable tentative de rattrapage. Benedict apprécia la sincérité de l’homme et lui sourit.

-Ce n’est pas grave, vous êtes pardonné. Et puis, pour être tout à fait honnête, je suis bien obligé de reconnaitre qu’entre le vernis à ongle et mon incroyable carrure, je peut prêter à confusion… Mais rassurez-vous, j’ai tout ce qu’il faut où il faut ! ajouta-t-il en agrandissant son sourire. C’est plutôt à moi de vous présentez mes excuses. Il semble que, depuis mon arrivée ici, asperger mes rencontres de post-it soit devenu ma nouvelle méthode de salutation. Considérez-vous comme chanceux, la dernière bestiole à voir reçu ce bonjour en est mort. En tout cas, vous pouvez être rassuré, je n’ai aucune aversion particulière à votre égard. C’est juste que je n’ai pas encore bien saisi le fonctionnement de ce pouvoir « surprenant » comme vous dites. Et n’appelez pas ça un don. Ajouta-t-il, soudain plus sombre. C’est une punition.

Benedict stoppa son flot de parole. Il aurait aimé pouvoir être aussi clair et bref que son interlocuteur, mais ce n’était décidément pas dans sa nature. Sa gorge le brulait encore et il étouffa une quinte de toux.

-Pardon, je viens de me noyer, et pourtant je n’arrête pas de parler. J’ai pas dû rester suffisamment sous l’eau. S’excusa-t-il en passant sa main dans ses cheveux. Au fait, je me demandais, vous êtes un larbin ou je dois craindre pour ma tête parce que j’ai accidentellement terrassé un seigneur local ?

Sentant qu’il oubliait quelque chose, il pencha la tête sur le côté pour réfléchir. Tout à coup, il brandit victorieusement le point, faisant sursauter son interlocuteur.

-Vous avez des yeux magnifiques, vous savez ? Très, très bizarre, mais magnifiques.

Considérant lui avoir fait part de toutes ses impressions, il cessa enfin de parler, offrant à l’autre l’opportunité d’en placer une.


Soudain, un bruit de cavalcade retentit dans les couloirs. Avant même que Benedict ne puisse réagir, quelque chose percuta son vis-à-vis qui s’écrasa sur lui. Il tenta d’amortir le choc avec ses bras mais sa tête heurta violement le sol, lui enflammant l’arrière du crâne. Il adressa ses excuses silencieuses à l’homme à qui il avait fait subir ça quelques minutes plus tôt et qui l’écrasait maintenant de tout son poids, l’air aussi hagard que lui. Effectivement, ça faisait mal. Des clapotements le renseignèrent sur le sort du responsable de leur chute.

-Salut. Désolé mais je voulais prendre un bain et du coup j'ai séché l'entrainement à Maena du coup j'avais un Maena en fureur après moi et j'ai accéléré le pas sans faire attention.....Heu je vais pas trop sortir de l'eau....enfin sauf si vous tenez a me voir nu.

De là où il était, Benedict ne pouvait pas voir leur assaillant, mais la voix était indéniablement masculine. Toujours écrasé sous le poids de l’homme aux cheveux noirs, il sourit.

-Si tu es beau, aucun problème de mon côté, tu peux sortir. Je t’assure que ça ne me dérange pas, bien au contraire…


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MessageSujet: Re: L'embêtant avec la résurrection, c'est qu'il faut mourir avant [libre]   L'embêtant avec la résurrection, c'est qu'il faut mourir avant  [libre] EmptyMar 27 Déc - 19:52

Quel soulagement ! Le jeune inconnu ne semblait pas être blessé par ma grossière erreur : bien au contraire, il me rendit mes excuses avec un ravissant sourire avant de conclure son discours par une phrase bien plus grave dont je ne compris pas vraiment la signification. Il me paraissait impoli de demander une explication quant à cette anecdote sur son pouvoir, aussi préférais-je me taire sur ce point, d'autant plus que mon interlocuteur se mit à tousser. J'hésitai à un moment à lui tapoter dans le dos mais je me souvins que dans certains cas ce genre de geste ne faisait qu'aggraver les choses. Heureusement cette quinte de toux se stoppa bien vite et permit à l'adolescent de reprendre. Je disais bien adolescent car l'individu ne semblait pas avoir dépassé la majorité, quoiqu'en vérité il était difficile d'affirmer ce style d'observation. On voyait de plus en plus de gamins âgé de plus de dix-huit et paradoxalement de plus en plus de jeunes personnes paraissant avoir le vingtaine qui en avaient à peine la quinzaine. Mais là n'était pas mon point : on me questionna alors sur mon rang et l'expression de « seigneur local » suscita un petit rire amusé. Je m'apprêtai à répondre quand un doigt fut pointé en ma direction, me permettant au passage d'admirer le dit vernis à ongles vert mentholé. Puis on me complimenta sur mes prunelles. Un compliment quelque peu abrupt mais qui faisait toujours plaisir. Je recevais beaucoup de commentaires sur mes yeux, surtout aux premières rencontres, mais je ne me lassais pas des quelques gentillesses qu'on m'adressait sur le plus bel atout dont m'avait doté Layca. Il était vrai, en toute modestie, qu'on ne croisait pas tous les jours pareil regard que le mien !

- Merci beaucoup. Oh et non, non, n'ayez crainte ! On m'a récemment promu Élu mais bien loin de moi l'idée de me définir en tant que seigneur. À la limite maréchal ou duc, mais pas seigneur, voyons ! Humour, humour quand tu nous tiens. Ahem, bref. Ne vous inquiétez pas, aucune tête ne tombera en ce lieu paisible : vous êtes tout excusé. Je comprends qu'il peut être parfois extrêmement ardu de maitriser un tout nouveau pouvoir surnaturel quand on vient juste d'arriver dans un monde aussi saugrenu que celui-ci. Tâchez juste d'apprendre à éviter d'étouffer quelqu'un avec ce que vous appelez votre punition. Peut-être devriez-vous consulter votre supérieur, je suis certain qu'il sera ravi de vo...

Je fus interrompu par un grand bruit de chute puis d'éclaboussures et aussi peu de temps qu'il me fallut pour cligner des yeux voilà que je tombais sur mon maladroit assaillant aux post-its ! Je tentai de battre les bras pour retrouver mon équilibre mais il était déjà trop tard ! Un poids non identifié m'avait fait basculer en direction du jeune homme et je m'écrasai sur lui avec autant d'élégance qu'une baleine échouée sur un rivage. Ni une, ni deux, nous percutâmes le sol. Enfin, il percutât le sol pour être plus exact car ma chute fut amortie par mon ex-agresseur, désormais sauveur.

- Oh pardon, je suis confus ! Vous n'avez rien ? Bredouillai-je en rougissant et m'empressant de me relever. Je tendis une main au jeune homme roux et l'aidai à se remettre sur ses deux pieds avant de me tourner vers le responsable de ce banal accident. Mes yeux s'écarquillèrent en apercevant un jeune homme inconnu totalement dévêtu en compagnie d'un félin.

- Par Layca ! A-t-on idée de se balader nu pour tomber ainsi sur les honnêtes gens !

Compte tenu de ses paroles, il était à la garde de Maena. Si je croisais à nouveau ce méphistophélique ange, je lui dirais que laisser ses pions gambader dans le plus simple appareil dans les couloirs de la forteresse était inadmissible. Je levais les yeux au ciel et retirais mon long manteau brodé avant de lui faire signe de sortir, faisant semblant de ne pas avoir entendu la réplique du premier jeune homme dont je préférais ne pas en comprendre le sous-entendu.

- Allez sortez donc et mettez ça, vous allez attraper la mort. Entre hommes je pense que personne ne va devenir aveugle ici. J'ose espérer que Monsieur Raphaelita ne s'amuse pas à poursuivre ses subalternes complètement dénudé ? Quelle est donc la signification de cette vulgaire pratique ? En fait, ne dites rien, je ne veux même pas imaginer ce que vous faisiez tous les deux. Contentez-vous de vous couvrir.
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MessageSujet: Re: L'embêtant avec la résurrection, c'est qu'il faut mourir avant [libre]   L'embêtant avec la résurrection, c'est qu'il faut mourir avant  [libre] EmptyLun 2 Jan - 11:01

-Si tu es beau, aucun problème de mon côté, tu peux sortir. Je t’assure que ça ne me dérange pas, bien au contraire…

Si je suis Beau? Mais je suis Magnifique alors oui je peux sortir mais...


- Par Layca ! A-t-on idée de se balader nu pour tomber ainsi sur les honnêtes gens


oups je crois que j'ai fais une gaffe énorme,il a pas l'air de m'avoir a la bonne lui...


- Allez sortez donc et mettez ça, vous allez attraper la mort. Entre hommes je pense que personne ne va devenir aveugle ici. J'ose espérer que Monsieur Raphaelita ne s'amuse pas à poursuivre ses subalternes complètement dénudé ? Quelle est donc la signification de cette vulgaire pratique ? En fait, ne dites rien, je ne veux même pas imaginer ce que vous faisiez tous les deux. Contentez-vous de vous couvrir.


Castiel se dévêtis de son manteau.Sa chevelure noire encre dévalla en cascade dans son dos,on jurerais voir un homme mi-ange mi-démon.Ses yeux océan me fixent un long moment et sans prévenir le long manteau brodé fille dans ma direction.Je le saisis,prends appui sur la margelle du bassin et sors.
Je me vêtis puis explose de rire en apercevant le coté comique de la scène.

Bah pour tout vous dire je suis pas un pion de Maena, je suis un pion de Bloody Rose mais c'est Maena qui m'apprends a maitriser mon pouvoir et qui entraine ma force physique.Après pour le combat je m'entraine moi même.

Si Monsieur me courrais après c'est parce que j'ai plus d'une demi-heure de retard a son cours car je prenais une douche.Puis pris d'une subite envie de Bain,je sortis dans les couloirs en tenue d'Adam mais je l'ai croisé a un tournant donc j'ai couru puis la suite vous la connaissez...


Je prends le félidé dans mes bras et me met a le caresser.Un truc jaune accroché sur la joue de l'homme a la chevelure noire attire mon attention.

Castiel...Il vous en reste un.
Tout en disant cela je me rapproche et enlève le post-it le plus délicatement possible.

Puis je me rappelle que l'on est pas seuls et me tourne vers un homme aussi fin et efféminé que moi.
Ses cheveux roux encadrent un visage androgyne aux yeux profonds emplis de tristesse,de remords et de souffrance mais aussi de bonne humeur,de vie.Une flamme ardente indique qu'il a envie de survivre pour une bonne cause et c'est ce qu'il vas lui falloir pour supporter Maena si il le croise.
A ses pieds je vis un tas de post-it.
Alors c'est ça ton pouvoir?C'est dément ...mais il vas falloir que tu apprenne a le maitriser car tu ne voudrais pas tuer les autres Laycaistes je suppose .
Moi c'est Paburo et toi?

Tout en déclamant cette phrase je lui tends ma main ...
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MessageSujet: Re: L'embêtant avec la résurrection, c'est qu'il faut mourir avant [libre]   L'embêtant avec la résurrection, c'est qu'il faut mourir avant  [libre] EmptyDim 22 Jan - 8:49

L’absurde, c’est la raison lucide qui constate ses limites. Camus

L’homme qui l’écrasait se releva avec empressement, les joues rougissantes. Bon, au moins, ils étaient quittes maintenant. Chacun avait eu droit à son petit tête à tête avec le marbre de la pièce. Très belle pierre d’ailleurs. Noble, rare, précieuse… Mais douloureuse, vraiment. Le jeune homme se dit qu’il ne devait pas être le seul à avoir fait sa rencontre. Un beau marbre bien lisse à la sortie d'une fontaine. Il y avait forcément dû y avoir d'autres victimes. Il se promit de râler à ce sujet dès qu’il finirait par tomber sur le fameux Elu Primordial. Râler, il savait très bien faire. Si bien que la plupart de ceux qui avaient déjà eu affaire à lui préféraient prévenir que guérir et prenaient le large dés que le garçon faisait mine de commencer à émettre une réclamation. Mais l’Elu Primordial n’avait pas encore eu affaire à lui, justement. Il aurait peut-être le temps de caser au moins une ou deux de ses protestations avant de se faire atomiser pour manque de respect à un supérieur hiérarchique. Il faudrait installer un truc qui glisse pas, pour les pauvres ressuscités mouillés et désorientés qui se retrouvaient à apprendre le patin à glace sur les dalles lisses qui entouraient la Fontaine. Ou ceux qui se ferait percuter par des OVNIs humains. Un truc comme... de la moquette. Oui, excellente idée ! Moins dangereuse, et tellement plus confortable.

L'homme aida Benedict à retrouver une position verticale, et porta son attention sur le responsable de leur chute qui semblait toujours barboter gaiment dans la fontaine tandis que le roux tentait de remettre un peu d’ordre dans sa tenue, sans réellement y parvenir. Entre une mort, une semi noyade et une rencontre brutale avec le sol, les pauvres bouts de tissu commençaient vraiment à rendre les armes. Il allait encore devoir se débrouiller pour en matérialiser de nouveaux. Super. Bon, il s’en sortait bien mieux avec la matérialisation de base qu’avec son pouvoir, mais ce n’était tout de même pas une partie de plaisir. Réfléchir à la taille, la texture, la couleur et la forme d’un vêtement, quand on avait la mémoire défaillante, c’était relativement compliqué.

Il reporta son attention sur l’Elu qui, visiblement exaspéré, confiait son manteau au perturbateur afin qu’il se couvre. Le nouvel arrivant s’extirpa de la Fontaine et enfila le vêtement, laissant échapper un long rire en réalisant le ridicule de son apparence. Trempé, de la tête aux pieds, un large sourire scotché aux lèvres, nageant non plus dans l’eau, mais dans l’habit brodé qui ne lui allait pas du tout, il ne semblait pas le moins du monde perturbé par les derniers événements. A croire que débouler nu dans une pièce, renverser des gens et aller barboter dans une Fontaine magique étaient les étapes habituelles d’une journée parfaitement normale. Bon après, dans ce monde tordu, aucune hypothèse n’était à écarter. Sans l’étonnement visible de l’Elu, Benedict aurait eu du mal à décidé si un tel comportement relevait de la normalité locale.

Le jeune nudiste prit la parole pour expliquer sa situation, citant des personnes que Benedict n’avait généralement jamais rencontrées. Avide de renseignements sur ce monde incompréhensible et ses résidents, il, chose très rare, écouta avec attention les explications du jeune homme.

-Bah, pour tout vous dire, je suis pas un pion de Maena, je suis un pion de Bloody Rose. Mais c’est Maena qui m’apprend à maitriser mon pouvoir et qui entraine ma force physique. Après, pour le combat, je m’entraine moi-même.

Maena. Ça, il connaissait. Maena Aiolia Meryl Raphaëlita. On lui avait répété ce nom plusieurs fois. « Si tu veux rester en vie, une chose importante : t’évites la Sirène. Maena Aiolia Méryl Raphaëlita. ». Ce nom précédait presque le « Bienvenue dans ce monde de dingues, psychopathes et frappés en tout genre ! ». Il ne l’avait pas rencontré. Pas encore.
Bloody Rose. Ce nom éveillait un écho dans son esprit. Il l’avait entendu aussi. Préciser où et dans quel contexte était par contre un peu plus compliqué.

-Si Monsieur me courrait après, c’est parce que j’ai plus d’une demi-heure de retard à son cours car je prenais une douche. Puis, pris d’une subite envie de bain, je suis sorti dans les couloirs en tenue d’Adam mais je l’ai croisé au tournant donc j’ai couru puis la suite, vous la connaissez…

Benedict dévisagea le jeune homme, les yeux écarquillés. « En sortant de la douche, j’ai eu envie d’un bain ». En prenant en compte le fait que l’aventure avait terminé dans une fontaine, ce mec devait vraiment avoir une affinité incroyable avec l’eau. Et une case en moins aussi. Au minimum. Le roux faillit faire un commentaire, mais le garçon, qui caressait jusqu’alors une sorte bébé lynx verdâtre, s’approcha de l’Elu.

-Castiel… il vous en reste un.

L’Elu s’appelait donc Castiel… ça lui rappelait le nom d’un ange dans une série, ou était-ce un livre ? de la Terre. Il n’osa pas interroger sa mémoire. Un ange. Ça lui allait plutôt bien tiens. Un ange perdu au milieu des simples mortels. Plus si mortels que ça d’ailleurs.

Il observa avec appréhension l’autre retirer le post-it qui avait s’accrochait désespérément à la joue de l’Elu. A son grand soulagement, le garçon se rappela de sa présence et ne s’intéressa pas au papier plus que nécessaire. Son regard passa du jeune roux au tas de post-it qui jonchait le sol, du tas de post-it au jeune roux. Il en tira sans difficulté les conclusions qui s'imposaient.

-Alors c’est ça ton pouvoir ? C’est dément… mais il va falloir que tu apprennes à le maitriser car tu ne voudrais pas tuer les autres Laycaïstes, je suppose.
Moi c’est Paburo, et toi ?


Il tendit sa main et Benedict la serra avec un immense sourire. Après l'avoir secouée avec suffisamment d'enthousiasme pour lui engourdir le bras, mais pas assez pour qu'on puisse l'accuser de mauvaises intentions, il se présenta sans faire mine de lâcher l'autre.

-Benedict Adriel. Presque nouvel arrivant dans les parages. Effectivement, foutre des papiers partout est mon superpouvoir. Magnifique, n’est-ce pas ? Mais ne t’en fais pas, malgré l’incroyable maîtrise de mon don, à part un sanglier étrange prénommé Kiki, aucune victime n’est encore à déplorer. Une ou deux blessures bénignes, au pire. Et j’ai quasiment assommé… Castiel, c’est bien ça ? Mais il est visiblement pourvu de la vertu de ne pas être rancunier. Ce n’est pas mon cas, malheureusement. Enchanté de te rencontrer. Tu as un prénom bizarre, mais ton physique rattrape un peu ce désavantage.

Serrant toujours la main du jeune homme, Benedict jaugea rapidement sa silhouette à travers le manteau. Il cherchait les tatouages qu’il avait cru apercevoir avant que l’Elu ne soit pris de l’envie de recouvrir Paburo d’un vêtement, sans succès. Soudain, il tira Paburo vers lui et abaissa brusquement la main qu’il tenait, déséquilibrant l’autre qui bascula en avant, ses pieds rendus glissants par l’eau de la Fontaine ne lui permettant pas de se rétablir. Benedict le lâcha et fit calmement un pas en arrière et le dénommé Paburo s’écrasa à ses pieds. Le roux s’accroupit devant lui.

-Ne vois bien sûr en ce geste aucun signe d’antipathie. C’est juste pour te mettre à égalité avec Castiel et moi. On s’est tous les deux fracassé le crâne, pas de raison que tu y échappes. Maintenant que nous sommes tout trois soudés par la même expérience douloureuse, nous pouvons discuter sereinement.

Il tendit la main à Paburo comme pour l'aider à se remettre sur pied mais se redressa sans attendre que celui-ci la prenne, passant sa main sur sa tête qui continuait à le lancer.

-ça fait plutôt mal, non ? Je pensais faire une réclamation pour qu’on fasse quelque chose à ce sujet. Intéressé ? Si notre requête est appuyée par Castiel qui est, d’après ce que j’ai pu comprendre, assez haut placé dans la hiérarchie, vous croyez qu’on a une chance de pouvoir se recroiser dans le coin sans risque d’une chute, accidentelle ou non ?

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MessageSujet: Re: L'embêtant avec la résurrection, c'est qu'il faut mourir avant [libre]   L'embêtant avec la résurrection, c'est qu'il faut mourir avant  [libre] EmptyMer 25 Jan - 16:06

Bien. Celui qui semblait être un exhibitionniste confirmé se mit à éclater de rire quand je lui tendis mon manteau. Je ne voyais pourtant pas ce que j'avais dit de drôle. Enfin, je supposais qu'il valait mieux en rire qu'en pleurait. Ma foi. Parfois je me dis que la jeunesse se perd. Monsieur ne semblait pas être le moins du monde gêné par la situation. En réalité son rire indiquait qu'il était plutôt très amusé. À en croire que pour être pudique, je devais être une anormalité de la nature.
Alors qu'il enfilait mon manteau je soupirai en secouant la tête, abandonnant toute tentative de remontrances puis lui faisais savoir que je lui serais reconnaissant s'il me rendait un jour mon manteau :

- N'oubliez pas qu'il s'appelle « reviens ».

J'aimais assez ce manteau. J'avais mis beaucoup de temps à broder les dorures sur le col et les manches. Et les boutons oh les boutons ! Je me souvenais avoir mis un temps fou à les matérialiser faute de trouver les matériaux nécessaires à leur fabrication. Obtenir la bonne taille, la bonne matière et la bonne couleur avait été grandement difficile. Ceci dit, dans le processus j'avais réussi à remplir ma boite à boutons avec tout ce que j'avais matérialisé avant d'acquérir ce que je désirais vraiment. Mais je m'égarais... Où en étions-nous ? Ah oui. Le jeune homme m'expliquait qu'il n'était pas sous la garde de Monsieur Raphaëlita mais de mademoiselle Rose. Sacrebleu ! J'étais persuadé qu'il relevait de la charge de la Sirène masquée. Miss Bloody Rose... Je n'avais pas encore eu la chance de la rencontrer mais j'avais beaucoup entendu parler d'elle, notamment de sa beauté et de son don particulier. Il faudrait que je l'invite à prendre le thé un de ces jours. Entre Élus on ne communique décidément pas assez. J'en profiterais pour lui demander si elle était au courant des expéditions nudistes de son protégé. Protégé dont j'ignorais toujours le nom au passage... Ce dernier continuait, expliquant pourquoi il déambulait sur les passants en petite tenue. Cela ne m'aidait pas beaucoup : il avait vraiment eu une envie si subite de bain qu'il s'était mis à courir dans les couloirs complètement dévêtu ? Et ce, alors qu'il était en retard à une séance d'entrainement. Il y avait sans doute une logique à ces propos mais je devais être trop stupide pour la saisir...

- Ah ! L'onomatopée s'échappa mécaniquement de ma bouche quand j'aperçus une main tout près de mon visage. Par réflexe, je reculai et frissonnais puis prenais conscience des paroles de l'inconnu qui avait articulé mon nom. Mes yeux se fermèrent tandis que je me détendais à nouveau. Franchement, il faudrait un jour que je trouve une solution à cette phobie des contacts. Je laissai le jeune homme détachai le post-it resté collé sur ma joue. Comment diable-je avais-je fait pour ne pas le remarquer celui-là ? Je remarquai qu'il avait ramassé dans ses bras ce qui avait l'air d'être son félin. Je ne l'avais pas vu non plus cet animal. Aussi maniaque que ça en avait l'air, je me dis aussitôt que d'ici deux jours mon manteau sera couvert de poils de chat. Ça devait être le karma ou quelque chose comme ça. Ça m'apprendra à chaparder en douce de temps à autre une ration de chocolat... D'ailleurs comment cela se faisait-il qu'il connaissait déjà mon identité ? Il n'était donc pas nouveau... En tout cas je ne savais pas si je devais être heureux de constater que ma réputation me précédait.

- Merci. Avais-je soufflé en prenant le post-it qu'il venait de décoller. Le cerveau moins embrumé par cette malencontreuse rencontre avec le sol, je parvins à en déchiffrer la note inscrite dessus sans la comprendre. Je regardai son créateur dont je connaissais d'ailleurs pas non plus le patronyme, intrigué. Cela devait sans doute avoir un rapport avec sa mort ou son arrivée sur l'échiquier humain mais il serait inconvenant de ma part de lui demander brutalement l'origine de cette notice. Je baissai alors les yeux, conscient que dévisager de telle façon quelqu'un sur lequel on vient de s'affaler de tout son poids était quelque peu embarrassant. D'ailleurs dévisager n'importe qui avec une lueur interrogative dans les yeux pouvait être embarrassant. Je remarquai alors que le marbre était jonché de papiers jaunes. Voilà qui allait m'occuper pendant les heures à venir tiens. J'irais reprendre mon balai toute à l'heure pour ramasser tout ça.
Ce fut sur cette pensée que le nudiste se présenta auprès du jeune homme roux en lui faisait savoir qu'il trouvait son pouvoir, je vous cite l'expression, « dément ». Alors comme ça, il portait le nom de Paburo. À noter. Et son interlocuteur se présenta à son tour comme étant un nouveau venu, prénommé Benedict Adriel. Un bien joli patronyme. Je m'apprêtai à les saluer et à me retirer quand je vis le jeune Benedict faire chuter Paburo. Ai-je rêvé où celui-ci venait-il de s'accroupir et semblait vaguement le menacer en s'appuyant sur mon autorité ? Je m'empressai d'intervenir avant que les choses ne s'envenimassent et tendais une main au pion de Miss Rose afin de l'aider à se relever dans l'espoir qu'il n'avait rien de cassé.

- Ah je vous en prie messieurs Paburo et Adriel. Pas besoin de faire toute une histoire de cet accident. Vous êtes pardonné Monsieur Paburo, j'espère juste de ne pas vous attraper dans de pareilles circonstances auquel cas j'irais toucher deux mots sur votre comportement à votre supérieure. Et n'oubliez pas de me rendre mon manteau : vous pourrez le déposer dans mon dortoir lorsque vous aurez retrouvé des vêtements adéquats. Quant à vous Monsieur Adriel je vous rappelle que vous n'êtes en aucun cas habilité à adresser un quelconque ordre ou avertissement à qui que ce soit. Me suis-je bien fait comprendre tous les deux ? Mon ton n'était ni colérique, ni menaçant mais il restait assez ferme pour deviner que je n'étais pas en train de plaisanter. Bien, me radoucis-je, maintenant que ce point est clair je vous suggère de retourner à vos tâches respectives. Vous Monsieur Paburo allez vous habiller et... J'allais lui demander de rejoindre son instructeur mais je m'arrêtai soudainement en me souvenant qu'il s'agissait de Monsieur Raphaëlita et je doutais que celui-ci ne soit très heureux de voir son élève arriver avec un retard considérable. ... Compte tenu du caractère de Monsieur Raphaëlita, exceptionnellement vous pourrez lui dire que je vous ai autorisé à ne pas vous rendre à son entrainement. Je suis surpris d'entendre qu'il forme des pions autre que les siens mais ce serait probablement vous jeter dans la gueule du loup que de vous envoyez le rejoindre sans une excuse appropriée. Vous, Monsieur Adriel vous devriez aller enfiler quelque chose de sec au plus vite avant de ne tomber malade.

Si j'arrivais à les faire filer tous les deux, cela me permettrait de nettoyer au plus vite l'endroit avant que quelqu'un n'arrive et ne glisse sur les post-its. Après tout, nous étions tous les trois tombés par terre en moins de dix minutes alors mieux valait prendre ses précautions. Je détesterai retrouver le corps d'un habitant de la Forteresse qui se serait ouvert le crâne sur le marbre.
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MessageSujet: Re: L'embêtant avec la résurrection, c'est qu'il faut mourir avant [libre]   L'embêtant avec la résurrection, c'est qu'il faut mourir avant  [libre] EmptyDim 29 Jan - 15:39

« -Benedict Adriel. Presque nouvel arrivant dans les parages. Effectivement, foutre des papiers partout est mon superpouvoir. Magnifique, n’est-ce pas ? Mais ne t’en fais pas, malgré l’incroyable maîtrise de mon don, à part un sanglier étrange prénommé Kiki, aucune victime n’est encore à déplorer. Une ou deux blessures bénignes, au pire. Et j’ai quasiment assommé… Castiel, c’est bien ça ? Mais il est visiblement pourvu de la vertu de ne pas être rancunier. Ce n’est pas mon cas, malheureusement. Enchanté de te rencontrer. Tu as un prénom bizarre, mais ton physique rattrape un peu ce désavantage. »

Benedict….Un nom de fille.
A peine cette phrase formulée dans mon esprit, je me retrouvais déséquilibré par le jeune homme. Comprenant pourquoi, j’esquisse un sourire et me laisse faire.
Ma tête heurte violement le sol. Légère douleur, amplement supportable.
L’adolescent se penche et parle.

« -Ne vois bien sûr en ce geste aucun signe d’antipathie. C’est juste pour te mettre à égalité avec Castiel et moi. On s’est tous les deux fracassé le crâne, pas de raison que tu y échappes. Maintenant que nous sommes tout trois soudés par la même expérience douloureuse, nous pouvons discuter sereinement. »


Discuter sereinement …C’est déjà le cas non ?

« -ça fait plutôt mal, non ? Je pensais faire une réclamation pour qu’on fasse quelque chose à ce sujet. Intéressé ? Si notre requête est appuyée par Castiel qui est, d’après ce que j’ai pu comprendre, assez haut placé dans la hiérarchie, vous croyez qu’on a une chance de pouvoir se recroiser dans le coin sans risque d’une chute, accidentelle ou non ? »

« C’est largement supportable…Si tu avais deux entités sans cesse en bataille dans ta tête, tu me comprendrais. C’est par la douleur que je suis arrivé sur ce monde et a peine arrivé, un snowboarder fou dénommé Maena me rentrais dedans. Pour ce qui est du sol, c’est a Kamui qu’il faut demander. »
«
Ah je vous en prie messieurs Paburo et Adriel. Pas besoin de faire toute une histoire de cet accident. Vous êtes pardonné Monsieur Paburo, j'espère juste de ne pas vous attraper dans de pareilles circonstances auquel cas j'irais toucher deux mots sur votre comportement à votre supérieure. Et n'oubliez pas de me rendre mon manteau : vous pourrez le déposer dans mon dortoir lorsque vous aurez retrouvé des vêtements adéquats. Quant à vous Monsieur Adriel je vous rappelle que vous n'êtes en aucun cas habilité à adresser un quelconque ordre ou avertissement à qui que ce soit. Me suis-je bien fait comprendre tous les deux ?
Bien, maintenant que ce point est clair je vous suggère de retourner à vos tâches respectives. Vous Monsieur Paburo allez vous habiller et...... Compte tenu du caractère de Monsieur Raphaëlita, exceptionnellement vous pourrez lui dire que je vous ai autorisé à ne pas vous rendre à son entrainement. Je suis surpris d'entendre qu'il forme des pions autre que les siens mais ce serait probablement vous jeter dans la gueule du loup que de vous envoyez le rejoindre sans une excuse appropriée. Vous, Monsieur Adriel vous devriez aller enfiler quelque chose de sec au plus vite avant de ne tomber malade. »


Je me relève et me tourne vers l’Elu
« Désolé, je pensais ne tomber sur personne donc je n’ai pas pris le temps de m’habiller en sortant de ma douche…Mais j’ai croisé l’autre taré dans les couloirs…Je vous rendrais votre manteau n’ayez crainte très cher. »

Le felin se mit a regarder les deux autres personne avec curiosité puis une voix surgit dans ma tête « Ce sont des amis a toi ? Parce que si c’est le cas j’aimerais bien que l’homme aux grands yeux bleus me dorlote un petit peu. »
C’est la première fois que le félin me parlais, je ne fus pas étonné de ce fait et lui répondit mentalement « Bien sur que ce sont des amis. Je lui demande s’il veut bien. Au fait quel est ton nom ? »
« Shinda »



« Castiel, Shinda se demande si vous voulez bien le dorloter un peu. »

N’attendant pas sa réponse, je lui pose le félin dans les bras et me dirige vers le dénomé Benedict.
« Avez-vous besoin d’un quelconque renseignement ? »


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MessageSujet: Re: L'embêtant avec la résurrection, c'est qu'il faut mourir avant [libre]   L'embêtant avec la résurrection, c'est qu'il faut mourir avant  [libre] EmptyMer 8 Fév - 12:17

Dans les moments de paroxysme, il faut savoir être fou délibérément pour ne pas mourir sous le choc de la vie. Bataille



« C’est largement supportable…Si tu avais deux entités sans cesse en bataille dans ta tête, tu me comprendrais. C’est par la douleur que je suis arrivé sur ce monde et a peine arrivé, un snowboarder fou dénommé Maena me rentrais dedans. Pour ce qui est du sol, c’est a Kamui qu’il faut demander. »

Benedict sourit à la mention de l’arrivée du jeune homme sur AJE. Visiblement, c’était rarement une expérience de tout repos. Ses sourcils se froncèrent néanmoins légèrement. Deux entités ? Qu’est ce qu’il voulait dire par là ? Schizophrénie ? ça ne serait pas tellement étonnant, et ça expliquerait en grande partie le comportement halluciné du jeune homme. Il devait y avoir un poisson qui nageait dans une partie de sa tête et qui butait contre la paroi crânienne. D’où la douleur qu’il citait et l’envie visible de se jeter dans tout ce qui contenait de la flotte. Ça devait être horriblement douloureux, comme maladie. Il posa un regard rempli de sincère compassion sur le nudiste.

-Je suis désolé, je ne savais pas. Ça doit être terrible.

Le nom de Kamui se télescopa à un neurone, éveillant une autre idée. Kamui… Kamui… Elu primordial… C’était donc bien lui qu’il fallait harceler aller voir pour exiger soumettre l’idée d’installer de la moquette ou de l’herbe tendre un peu partout. Un sourire revint illuminer son visage à cette pensée alors que l’Elu se précipitait pour aider Paburo à se remettre sur pied.

- Ah je vous en prie messieurs Paburo et Adriel. Pas besoin de faire toute une histoire de cet accident. Vous êtes pardonné Monsieur Paburo, j'espère juste de ne pas vous attraper dans de pareilles circonstances auquel cas j'irais toucher deux mots sur votre comportement à votre supérieure. Et n'oubliez pas de me rendre mon manteau : vous pourrez le déposer dans mon dortoir lorsque vous aurez retrouvé des vêtements adéquats. Quant à vous Monsieur Adriel je vous rappelle que vous n'êtes en aucun cas habilité à adresser un quelconque ordre ou avertissement à qui que ce soit. Me suis-je bien fait comprendre tous les deux ?

Le roux fut surpris par le ton des remontrances. Il avait remarqué qu’ici, la plupart des gens, Hauts Gradés en tête, avait une forte tendance à employer leur don, ou à défaut, leur force physique, pour un oui ou pour un nom dans le but de se faire entendre avec un peu plus d’attention. Au contraire, bien qu’il ne semblait souffrir d’aucune protestation, le ton de Castiel était parfaitement calme et posé. Le jeune homme le classa immédiatement dans la catégorie des personnes qui savaient parler. Où mettre tel ou tel mot, tel ou tel intonation, pour se faire obéir, écouter.
La catégorie des menteurs.
Il se trompait peut-être. Mais un homme qui parlait si bien, dont les mots étaient si réfléchis, même dans une situation d’énervement, pouvait-il être réellement sincère ? Après tout, pourquoi pas. Mais il en doutait. Cet homme semblait être du genre à réfléchir avant d’agir. Vite, et bien. Pas comme lui. Placer les mots avait toujours été un art qui lui échappait. Il parlait trop et trop vite pour mesurer ses paroles. Il n’avait jamais su mentir et par conséquent, il ne savait pas repérer un mensonge dans les paroles d’un autre. Par contre, il pratiquait la vérité depuis suffisamment longtemps pour repérer les gens qui savaient l’employer à leur profit. Ses reproches étaient clairs et la vague menace qu’il faisait flotter était presque totalement superflue. Benedict ignorait quel était le don que cet homme pouvait posséder et il se demanda pourquoi il n’en faisait pas usage. Certes, les deux garçons n’avaient pas fait grand-chose, mais ils lui faisaient perdre son temps et le roux avait rencontré des Laycaïstes qui ne s’embarrassaient pas de ce genre de considération. Il ressentit un étrange respect pour cet homme qui pensait avant de parler et parlait avant d’agir.
Le sourire aux lèvres, il opina vigoureusement de la tête pour montrer qu’il obéirait. Radouci, l’Elu leur suggéra de retourner vaquer à leurs occupations respectives. Et de se changer.
Des vêtements secs… des vêtements tout court, ça serait déjà un bon début. Parce que ce qu’il portait en ce moment avaient trop vécu pour porter encore ce nom. Informes, dégoulinants, déchirés par endroit… Oui, il ferait mieux de faire quelque chose. Dans un monde pareil, mourir d’une mauvaise grippe serait quand même particulièrement ridicule.
Quand aux occupations… Il aimerait bien, mais il n’en avait pas. Bien sûr, en tant que Parrain, il avait quelques responsabilités. Remplir des papiers, surtout. Un art dans lequel il avait vite fini par passer maître. La hiérarchie semblait vraiment adorer les documents, rapports, compte-rendu en tout genre. A croire qu’ils espéraient quand consignant et en classant tout, ils trouveraient un peu de logique dans ce monde. C’était pas gagné. Enfin, c’était vite fait, surtout qu’aucune bataille notable n’avait eu lieu en sa présence ou impliquant l’un de ses subordonnés. Il passait le temps à gambader de droite à gauche pour essayer d’en apprendre un peu plus sur les environs et, pourquoi pas, améliorer sa maitrise de son don. Quoique « améliorer » n’était peut-être pas le mot le plus approprié. Pour ça, il faudrait déjà qu’il ait un minimum d’emprise dessus, ce qui n’était pas exactement le cas. Tellement pas le cas qu’il s’était retrouvé dans la Fontaine d’ailleurs. Ces maudits post-it avaient une fâcheuse tendance à ne réagir à ses sollicitations uniquement quand cela pouvait porter préjudice au roux.

Alors qu’il s’apprêtait à tenter de matérialiser un costume, Paburo eu encore un comportement étrange.

« Castiel, Shinda se demande si vous voulez bien le dorloter un peu. »

Shinda ? Qui était-ce encore ? Il crût comprendre en voyant le jeune homme poser d’autorité l’espèce de chat vert dans les bras de malheureux Elu. Ah oui, quand même. Comment l’aquaphile pouvait-il savoir que l’animal voulait un câlin, hein ? Il parlait le félin ? C’était un don ça ? Après tout, ça ne serait pas le plus con, ni le plus inutile. On pourrait demander à la bestiole d’aller récupérer des informations dans le camp adverse. Discret et sans danger (pour les Laycaïstes tout du moins, après, pour le chat…).

Une autre idée lui passa par la tête. Quand Paburo parlait de deux entités qui se prenaient le bec dans sa tête… Peut-être qu’il était juste schizophrène et pensait que la deuxième voix venait du chat. Ça serait intéressant à psychanalyser ça, tiens. « Monsieur, vous avez une double personnalité, ce qui n’est déjà pas banal. Mais le problème principal réside dans le fait que l’une est un poisson rouge, l’autre un chat vert. Nous pensons que tous vos problèmes viennent de cette dualité. Néanmoins, si nous brisons ce fragile équilibre, il y a un risque que la personnalité qui deviendra dominante prenne totalement le pouvoir de votre esprit. Vous vous retrouverez alors soit dans un aquarium, soit coincé en haut d’un arbre en attendant les pompiers. Que choisissez-vous ? ». En voyant Paburo s’approcher après avoir déposé d’autorité le félin dans les bras de l’Elu sans lui laisser la possibilité de réagir, Benedict émergea de ses pensées avec la certitude que la matérialisation d’un aspirine semblait bien plus urgente que celle d’un vêtement. Partir dans ce genre de délire, même dans ce monde, n’était certainement pas le signe d’un bon état cognitif.

« Avez-vous besoin d’un quelconque renseignement ? »

-Hum… Oui, juste une chose. Un chat et un poisson se partagent-ils réellement ta tête ou dois-je définitivement me plaindre à l’Elu Primordial en le renseignant sur le fait que laisser la salle de la Fontaine dans cette état risque d’avoir une influence plus qu’inquiétante sur les capacités de raisonnement de ses pions dans le cas où ceux-ci font une rencontre intime avec le sol ?

Il se tourna vers Castiel.

-Je n’ai pas grand-chose à faire en ce moment. Non, en fait, je n’ai même rien à faire. Avec mon don, on ne me fait pas vraiment confiance pour aller visiter nos adversaires. Alors vous ne connaitriez pas la personne qui va devoir se charger de ramasser mes post-it, que je l’aide un peu ?

Il marqua une pose, surpris par sa propre demande.

-Demander à faire le ménage… ça montre à quel point je suis désespéré. Ou alors, c’est le coup sur la tête…
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