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 L'heure du doute et de la mélancolie.

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MessageSujet: L'heure du doute et de la mélancolie.    L'heure du doute et de la mélancolie.  EmptyLun 5 Sep - 17:33

Je m'éveillai, allongé nonchalamment dans une position inconfortable, les vêtements détrempés par une humidité ambiante que je n'avais guère remarquée durant mon sommeil. Il était fréquent, pour ma part, de m'endormir à des heures saugrenues, dans des endroits improbables, et d'ainsi m'entremêler, m'embouer, me noyer dans des situations désobligeantes. J'aurais pu me considérer comme narcoleptique si j'avais été diagnostiqué par un médecin, mais ceux-ci étaient pour moi la pire espèce de fourbes, et jamais je ne leur accorderai ma confiance.
Ma confiance, en outre, n'était pas des présents les plus usités, et on ne l'obtenait que rarement, une fois que j'en avais décidé mes congénères dignes, ce qui ne se produisait pas assez souvent à leur goût, je suppose.

Je m'assis sur le rebord de ce qui m'avait servi de couchette, le dos courbé, les articulations engourdies, le corps tuméfié. Dans la pénombre, je prenais connaissance du lieu ou je me trouvais : l'obscurité n'avait jamais été pour moi un obstacle, elle était mon amie, ma confidente, une soeur discrète, imperceptible, mystérieuse et envoûtante. Cette pièce, dans laquelle j'étais enfermé sans parvenir à me rappeler ce qui m'avait conduit ici, était étriquée, étouffante. Je m'y sentis rapidement oppressé, moi, le plus grand des insatisfaits, celui dont la soif de liberté insatiable, ne tarissait jamais. Etait-ce donc l'Enfer ou le purgatoire ? J'émis un rire sarcastique à cette idée : j'avais toujours nié l'existence de toute forme divine avec une telle arrogance que je ne croyais pas même un quelconque Diable ou Dieu capable de m'arrêter, de m'enfermer. De plus, j'entendais encore mon souffle, ma respiration altérée, ma toux rauque malmenée par le tabac, et mon sang, chaudement, dans mes veines, s'écoulait encore pour approvisionner, nourrir, mon indomptable coeur de glace. J'avais suffisamment côtoyée la mort pour avoir conscience qu'elle ne ressemblait pas à une cellule sombre, je savais qu'elle n'était pas encore là.

Je
ne perdis pas mon calme : ici ou ailleurs, qu'importait ce qu'il adviendrait de moi, personne ne pourrait jamais m'arracher à toutes les convictions, toutes les valeurs qui palpitaient dans chaque cellules de mon fébrile et harassé corps qui ne devait pas excéder un poids d'une cinquantaine de kilogramme. La plupart des gens , face à une telle situation, auraient appelé au secours, une mère, un frère, un ami, ou un parent quelconque. Je n'avais besoin de l'aide de personne, je me tus et me contentai d'observer les alentours, rongé par la curiosité.

Des murs de pierre humides suintaient l'humidité, et jetaient dans l'atmosphère tout le dévolu, rendant celle-ci étrangement et insupportablement froide, de ces températures désagréables qui imprègnent les vêtements, la peau, puis les os. Quelques gouttes tombaient en rythme du plafond, dans un concert lugubre et angoisssant. Au loin, des monceau de fer, des chaînes probablement, rouillées, grinçaient dans des plaintes sinistres. Ce ne fut qu'à cet instant que je compris la nature de cette pièce : un cachot, j'étais cloîtré dans un cachot ! Je n'en fus que plus accablé encore : me retrouver en prison aussi aisément, sans savoir commis le moindre crime, pour une raison que j'ignorais, c'était intolérable! Je traversai en quelques secondes mon nouveau et éphémère logis, et, sans pouvoir expliquer de quelle manière, me glissai sous la porte de fer, pourtant verrouillée. En dépit de cette capacité des plus rares, peut-être ma silhouette aurait-elle pu, au vu de son effarante maigreur, se glisser entre les barreaux...

M
ais qu'importait, j'étais à présent sorti de cette prison, fier et satisfait. Je tâtonnai l'intérieur de mes poches : mon pistolet y était encore soigneusement étendu, dans le plus profond des sommeils. J'espérais ne jamais avoir à en faire usage. Tout en constatant que mon arc fétiche n'avait pas bougé de sur mon dos, je songeai que nul ne serait assez stupide pour laisser en la possession d'un prétendu criminel ou même coupable, de tels objets susceptibles de le pousser à commettre le plus horrible des forfaits. On ne m'avait donc pas jeté ici, je m'y étais probablement rendu délibérément, cependant ce souvenir, dans mon esprit, était encore tourmenté, masqué par d'épais brouillards.

Tout à coup, je fus extirpé à mes songes : des bruits de pas furtifs approchaient. Je me tapis dans un coin obscur, la main fermement appuyée sur l'arc, prêt à l'utiliser au moindre danger. Mes efforts pour me montrer discrets furent cependant vains, car a toux en décida autrement : je fus pris d'une indéniable et douloureuse quinte qui me poussa à m'agenouiller au sol, à me courber, le souffle court. Je grimaçai : quel homme pathétique j'étais devenu, en l'espace d'une minute!






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MessageSujet: Re: L'heure du doute et de la mélancolie.    L'heure du doute et de la mélancolie.  EmptyJeu 8 Sep - 20:55


Servatis a maleficum.


J'sais pas quoi faire, quand il fait chaud. C'est le temps de la loose pas excellence. J'tourne en rond, surtout quand y'a pas d'mission ou quoi sur lesquelles passer le temps. J'me suis jamais réellement fait chier. Y'avait toujours quelque chose pour me sauver. 'Fin, jusque là. Gambader, c'est pas mon genre. Puis, j'ai fait le tour de tout l'échiquier. Vite fait. Y'a pas grand chose à voir. 'Fin si, mais c'est vite fait, le tour. Le rectangle. Ouais ben on a vite tout vu. Puis c'est cool, c'est beau, mais c'est comme dans le monde du passé, excluant les immeubles, les voitures et l'électricité. Bon, d'accord, ça n'a rien à voir avec le monde du passé. N'empêche qu'on se fait chier, à force. On peut pas sortir de consoles vu que y'a pas de quoi jouer, on peut pas sortir d'ordinateur vu qu'y'a pas Internet, et ça sert à que dalle d'avoir un portable vu que y'a pas de résau. Normal. Fais chier. Alors moi, ben j'm'ennuie. C'est franchement con de s'ennuyer. Ca m'était jamais réellement arrivé. Toujours un pauvre merdeux à tyranniser, encore plus si le nom de ce merdeux commence par un -K. Et là, plus rien. Tous ces moutons sont dehors, soit en mission, soit en train d'lézarder dans les prairies ou j'sais pas où. Jour de repos mes couilles, j'vendrai mon corps pour un truc à faire. Layca me boude, en plus. J'fais chier son gosse, c'est légitime quelque part. Enfin, l'histoire de la vie, quoi. Don't turn away. Ouais, ça s'rapproche. J'suis encore sur cette chanson. J'en ai rêvé, c'te nuit. J'me souviens juste d'un sabre gigantesque devant les yeux d'un type, j'ai pas vu le visage. J'sais pas trop c'que ça veut dire, j'ai pas envie de foutre en l'air la matérialisation pour le moment pour me créer un bouquin d'intérprêtation des rêves. Tu m'excuses. J'trouve rien sur cette chanson. J'me souviens de rien. Par contre, j'ai retrouvé le titre de celle que j'avais dans le crâne pendant trois jours, quoi. Army of me. J'sais toujours pas de qui elle est, m'enfin c'est déjà bien d'avoir le titre. And your mind... Rha non, j'sais plus. J'm'emmerde tellement que j'suis complètement ailleurs. Il me faut une clope. Remember... What the... the merde, putain. J'arrive pas à me concentrer, j'pense complètement à autre chose. Faut que je fume. Il est où, mon paquet? Putain, si tu m'dis qu'en plus j'ai perdu mon paquet... ah non, il est là. Foutu con, tu pensais pas aller bien loin, dis? Il en reste deux. C'est le troisième depuis ce matin. J'sais qui sont les gros fumeurs, en fait, et j'les comprends. Les reclus, les emmerdés. Ceux qui ont rien d'autre à foutre parce qu'on leur donne pas de quoi remplir leur journée. Tu parles. J'sens le tabac à des kilomètres à la ronde. Je pue. C'est dégueulasse. Feed your head... J'veux m'laver. J'supporte plus c't'odeur. C'est con qu'il faille se laver avec de la flotte. Faudrait que j'trouve un moyen de faire ça autrement qu'avec de l'eau. Et surtout, faudrait que je trouve un moyen de faire fonctionner ce feu normalement. J'te jure. J'me retiens de soupirer, sachant que sans masque, ce serait la loose. Mais sérieux, avec cette espèce de technique de demeuré pour allumer un malheureux feu, tenir l'index le plus près possible de sa main, le pouce bien incliné, machin, ça va un moment. J'veux juste cloper en paix. Et m'débarasser une bonne fois pour toute de ce parfum disgracieux.
Mais que je suis con. Bien sûr que je sais où aller. Maena, j'te jure, t'es à tuer, des fois. J'fouille dans la poche de mon sweat. J'suis certain d'avoir laissé traîner un papier merdique quelque part. Du moins, c'est ce que je ferais en temps normal. Ah, voilà. Le stylo me sert de baguette à cheveux. Système D, les mecs, c'est vraiment la crise. J'le déplis comme je peux, c'est pas évident. J'me rend compte que j'ai dessiné une patate, sur le post-it. C'est un petit bonhomme, moche, mais destiné à être moche. J'veux dire que j'ai jamais voulu qu'il soit beau. Et là, vu les yeux écartelés, les cheveux en pétard, la tête en forme de kyste géant, le corps digne d'une piqûre de moustique sur un mec qui y est allergique, et la gueule de smiley, c'est forcément Kamui. J'm'en fous. J'le ferai encore plus chier, comme ça. Que du bonheur, en fait. C'est marrant, de s'ennuyer ici. J'm'adore. Je crois que je n'ai pas besoin de noter plus, ça suffira. Ils verront bien assez tôt comme je peux être teigneux. J'm'adore, j'te jure. Je jette le post-it je n'sais où. Il atterira bien quelque part. La cigarette se consume d'elle-même. Je n'aurai pas besoin de la finir, je suppose.

Il se lève, il noue ses fils noir de jais grâce à l'encre charbon, il remet son masque, sa capuche, scelle le tout, il court. Le fracas fait désordre dans l'aire d'entraînement. La vitre s'est brisée. Le corps n'est plus là. Quelque part, près du miroir, un haillon déchiré, malmené, laisse couler le liquide nuit sur sa surface. Il a toujours eu le don de choisir les stylographes qui bavaient. Sur le reflet, un seul mot.

Navré! 

Comment ça, il est moche mon dessin?!:

L'air. Il n'y a rien de mieux que l'air. La cigarette s'envole ailleurs. Faut vraiment que j'arrête de fumer. Tu as vu, Icare? Je vole. Je vole, et je t'emmerde, Icare.

Bruit fracassant. La corniche, parfaitement bien alignée, le réceptionne sans trop de problèmes. Quelques douleurs, rien de bien grave. L'habitude de mourir sur ce trajet, en réalité. Il se met à courir. Maena court comme il n'a jamais détalé. Urgence. Il y a dans les couloirs des têtes qu'il connait, d'autres dont il ignore tout. Et qu'est-ce qu'il s'en fout. Il court. Certains s'écartent, par crainte. D'autres se cachent en le voyant arriver. Et les rares qui ne bougent pas se font violenter de la pire manière. L'écartement de force, les soupirs, quelques injures. Il aurait suffit de retirer le masque. Un étrange douceur, quelque part. Il n'était pas malhereux. Juste un peu en manque d'inspiration.
Les escaliers. Sa lubie, son terrain de jeu. Ils étaient pratiquement vides, pour son si bel oeil et son si beau cache. Plaisir essentiel. Il se fait basculer par-dessus les rampes, attetit plus bas, recommence. Un véritable acrobate des temps modernes. Se fait rire tout seul. Il n'y a plus de rampes, encore des marches. Le bel les dévale à toute allure. Jusqu'à ce qu'il se cogne à un mur. Coup violent, nuque craquelée. Légèrement devant. Volte face. Le regard le plus noir des cieux. La rage, la blessure les plus intenses qui soient. Il bouscule l'obstacle vivant, violent. Lui crache son venin à la gueule, tout en retenant sa main loin des écrous du tribut d'acier.

- T'peux pas regarder où tu vas, enflure?!

Et il partit, nerveux. La fin de la récréation avait sonné.

Putain, vieux, tu peux pas savoir ce que c'est bon de se sentir frais.
J'adore faire comme ça. J'ai la tête bien en dehors de la flotte, et j'peux me laver les cheveux tout connement. J'adore. J'ai volé la première serviette qui me venait sous le bras, pareil pour le savon. Ils croyaient quand même pas que j'irai chercher mes affaires à l'autre bout de la forteresse, si? Sont mignons. Je suis dans le paradis infernal. Il fait chaud. Et pour la première fois, je m'emmerde pas sous la chaleur. C'est vrai que j'prends pas souvent l'habitude de descendre dans les donjons pour venir me laver. N'empêche, j'ai vraiment pas besoin de serviette ou quoi. J'finis les cheveux, et déjà mon corps est victime de la plus belle canicule depuis des mois. De la lave, quoi. Rien de mieux comme sèche linge. Je les ai lavé, eux aussi. Vite fait, j'suis pas femme de ménage. Y'a pas à dire, j'peux les remettre sans problème. L'odeur de cigarette a muté en délice fruité. On dirait de la framboise. J'aime pas les fruits, mais j'aime les senteurs. Et y'a pas à dire, les fruits, ça dégage un parfum absolument ravissant. J'suis propre comme un sous neuf. Et avoir cogné ce con dans l'escalier m'a ruiné le cou. M'en fous. Ca passera bien, j'suis pas une gonzesse. Avoir la tignasse dans l'eau bouillance, ça a quelque chose de jouissif. J'ai vraiment pas envie de m'en retirer. C'est bien, la flotte, quand c'est pas sur le visage. Je cuis à vue d'oeil. Alors je me sors de là en retirant d'un coup sec la chevelure. J'suis la sirène des temps modernes. J'suis la beauté diaphane, l'élégance et la sensualité incarnées. J'suis un dieu, c'est aussi simple que ça. Je peux soupirer. J'ai pas le masque, mais il n'y a personne aux alentours. Alors j'm'en balance, j'suis un dieu. J'peux même rire. Je ris, ça fait du bien. J'suis heureux, aujourd'hui. Malgré la canicule. Malgré le manque de merdeux à faire chialer. Tiens, ça fait un moment que j'ai pas vu certains gens. Kamui, mine de rien, il se planque depuis qu'il me connait. J'ai vu Ca... Merde, j'y arriverai jamais... Castiel, j'crois, Castel, Castiel, j'sais plus, enfin, j'aimerai bien le revoir. Il est pas méchant. Et puis, t'être qu'il sentira moins l'algue pourrie. Après, y'a des gens de chez Layca que j'connais de vue, mais c'est pas assez proche pour que j'm'en souvienne. Tu crois quoi, toi. Enfin. J'suis heureux. J'me mets à danser tout seul. J'suis heureux. J'suis seul, mais j'suis heureux comme tout.
Une toux. Une toux comme j'en ai jamais entendu. C'est une toux de clope, avec une toux de clebard. Y'en a un qui s'étouffe, dans l'coin. Et ben putain.
J'm'habille en vitesse. Si quelqu'un crève, ça fera un cadavre à disséquer. T'imagines pas comme ça peut être rare, en ce moment.
Mais là n'est pas la question, merde. Y'a quelqu'un qui fume. Y'a quelqu'un qui doit avoir des clopes sur lui. Si j'peux aller les lui choper en même temps, j'aurai pas gagné le loto, j'aurai atteint l'paradis pour de bon!
Et j'cours. J'cours comme j'ai jamais couru. Et j'le vois, le type, à genoux en train de s'égosiller. Vu sa gueule, un prisonnier. Et il porte la même odeur que celle que je portais jusqu'à maintenant. Super agréable. C'est bien un clopeur. C'que j'suis veinard. Je m'accroupis à ses côtés. L'agonie, c'est l'une des plus belles morts. Et con que je suis, je lui retire son arc -putain, ça existe encore, les arcs avec des flèches?-, son carquois, et je l'aide à se redresser. Qu'il puisse respirer. Je suis vraiment rien d'autre qu'un crétin fini. J'passe une main sur mon visage, veux soupirer. J'ai oublié mon masque. Putain de fais chier. J'dois aller le chercher, et j'ai un mourrant sur les bras. Ouais, m'enfin quoi qu'il arrive, sans le masque il est condamné aussi. Je crois que j'ai jamais autant regretté d'être tête en l'air. Alors j'le lâche, et je cours chercher mon précieux. Ah, mon précieux! N'empêche que sans lui, j'me sens à poil. Et encore, t'as les bandages de partout pour faire genre j'ai pas de cica... Que j'ai une peau absolument parfaite. Peuh. J'retourne près du clamsé, ça m'fait marrer. Je le vois, toujours plus ou moins debout, la toux calmée. Tout est relatif. Je vais le voir, quand même, ce serait méchant. Et j'le prends pas les épaules. On sait jamais, s'il venait à tomber.

- Hé, vieux, j'espère que ça va aller.

Ouais, je sais, c'est nul. Mais moi, au moins, j'm'étrangle pas en toussant.
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MessageSujet: Re: L'heure du doute et de la mélancolie.    L'heure du doute et de la mélancolie.  EmptyVen 23 Sep - 21:54

"Petit donjon mais grand boxon !"

Si y'a bien un trait caractéristique dans les défauts de Skandar c'est quand même la maladresse, et l'impossibilité de tenir en place, et le chic pour débiter sept conneries par minute, et l'imperturbable sommeil, et la manie de toujours foncer dans le tas tête baissée tel un rhinocéros en rûte, et... On avait dit un défaut merde. Ouais bah ce mec c'est un peu un couteau-suisse, une boîte mystère, un Kinder surprise, voire même la boite de chocolats de Forest Gump, vous savez jamais sur quelle facette vous allez tomber. Mais bon, disons tout de même principalement la maladresse. Oui, Skaboom était un jeune homme vif et avide de découvertes mais bien souvent cette combinaison ne faisait pas chez lui un superbe ménage, le plongeant éperdument dans les situations fuies comme la peste par le commun des mortels et tous les gens un minimum censés. Pourtant l'homme de toutes ces accusations ne perdait pas espoir que cette tare accrochée à la manière d'une sangsue, finisse par lâcher prise ou, dans le pire des cas, être domestiquée du mieux possible.

Dans cette optique de guérison le jeune maître des explosions – toujours pas vraiment maître de quoi que ce soit d'ailleurs - fondait de grands espoirs dans un entraînement intensif et rigoureux de lui-même. Une nouvelle dynamique de vie quotidienne qu'il avait grand mal à s'imposer au final. Morphée plus persuasif que Rocky ? Possiblement. Une fois tiré du sarcophage nommé « Sommeil » Candy n'était autre qu'une grosse – plus si grosse que cela – boule d'énergie. Néanmoins comme dans une course d'obstacles, un cent dix mètres haies contre sa paresse matinale, après la première barrière venait rapidement se profiler une seconde en la personne du refus de la rigueur. En effet, Ska' représentait la folie et le burlesque à l'état brut. Comment voulez-vous l'inhiber avec des exercices répétitifs qui finiront forcément par résonner de monotonie et le lasser. Un dilemme cornélien. Les douze travaux herculéens n'ont plus qu'à pâlir de simplicité et d'envie.

Malgré tout il arrivait que – Ô joie ! - Skandar parvienne à effacer un à un ses coriaces adversaires mentaux. Dans une telle péripétie miraculeuse il lui fallait ensuite trouver un espace pouvant se permettre d’accueillir ses « talents » pour le Boom Boom Pow. La tête rouge avait déjà tenté de pratiquer dans divers endroits tous plus insolites les uns que les autres mais l'environnement ne s'était jamais réellement révélé adéquat à toute cette énergie aux pointes dévastatrices. Jadis le garde-manger laycaïste, un pion et Kamui l’Élu primordial en avaient d'ailleurs, par exemple, fait les frais. Sachant réfléchir une fois de temps en temps, l'hurluberlu avait finalement pensé à un endroit reculé, peu fréquenté mais dans l'enceinte même de la forteresse qu'il représentait. Aussi flemmard qu'hyperactif il ne lui fallait effectivement pas un lieu perdu dans les terres environnantes bien trop éloignées à son goût. L'effort n'en vaudrait certainement pas le coup. Du coup cette ultime trouvaille sonnait comme le Graal : le donjon. Débarrassé depuis longtemps de sa princesse aux cheveux longs et du dragon qui en bloquait l'entrée, l'immense tour imposante de caractère pouvait s'avérer être un excellent terrain de jeu. Insolite et sécurisé pour le reste des habitants. Que demande le peuple ? Des boules quies ? Rupture de stock.

Une fois dans cette nouvelle antre, Candy n'avait plus qu'à laisser échapper et exploser son trop-plein d'énergie en une féerie de couleurs et de sons. Crépitements et déflagrations qui sonneraient comme le plus infâme des capharnaüms pour beaucoup mais qui aux oreilles averties du maître parvenaient telle une symphonie classique. Extirpant, du bazar digne du sac de Mary Poppins qui régnait dans ses poches, un petit sac en cuir où Belzeneff et compagnie avaient pris soin de faire graver « Skandar » en lettres rouges sombres. Une étiquette pour que le grand gamin qu'il demeurait ne perde pas ses affaires. Des petites billes aux capacités délicieuses et deux pépitos pour le gouter. Miam ! L'association des fumets de poudre et chocolat mettait en émoi les narines affûtées de l'original gastronome. L'entrée allait être servie incessamment sous peu. Une bille verte trônait dans la paume de la main gauche du lanceur, dans les starting-blocks. Un peu de verdure pour se mettre en appétit et garder la forme. Bras armé. Lancer paré. La délivrance entrait en jeu même si...

Des bruits de pas pressés puis de voix se firent entendre. Voilà que Ska' le malchanceux n'était finalement pas tranquillement seul dans cette bâtisse inhospitalière. Un trait de personnalité qui s'exposait ici tout comme sa légendaire rêvasserie. Aussi incroyable que cela puisse paraître, c'était devant le fait quasiment accompli, ne pouvant indéniablement plus faire marche arrière, que Pierrot la Lune se rendait compte de cette présence humaine incongrue. Face à lui se dressaient deux silhouettes, dans le même couloir, mais pour plus très longtemps. Irrémédiablement son bras chargé depuis quelques secondes amorça sa course jusqu'à lâcher sa proie dans les airs comme on pousse un oisillon hors du nid pour son baptême de l'air. Dans un cri au moment de l'impact avec le sol, le fautif lança un avertissement à ces inconnus.

« Ça va faire mal ! »

Fumigène.
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MessageSujet: Re: L'heure du doute et de la mélancolie.    L'heure du doute et de la mélancolie.  EmptyVen 11 Nov - 11:13

Mon visage se tordit en une grimace : outre le fait que mon souffle fût totalement coupé et que j’eus au fond de la gorge une douleur insoutenable, l’arrivé de l’inconnu suscitait en moi une réaction dubitative. Non pas que je fus extrêmement sectaire et que je n’eus pas l’habitude des phénomènes étranges, des personnalités saugrenues, ou des styles vestimentaires douteux ! Après tout, en tant qu’anglais je n’avais pas réellement matière à juger les gens, puisque mon pays regorgeait de milliers d’espèces de personnes toutes plus farfelues les unes que les autres, aux cheveux roses, bleus, violets, avec des faces percées, cloutées, défigurées, trop ou pas assez maquillées, avec des gueules d’ivrognes ou de poupées de porcelaine… Bref, j’habitais l’un des rares pays dans lequel se balader en traînant avec une plume au cul n’eût été considéré comme une faute de goût ! Eh ouais, on a notre originalité, mais pas le chic parisien. De toute façon, je n’avais guère d’argent, et je dégageais une odeur de tabac si pestilentielle que même la plus chère des eaux de toilettes, fût-elle un mélange d’hibiscus d’Indonésie et de miel du Japon, n’aurait eu sur moi le moindre effet. Comment ça il n’y a pas d’hibiscus en Indonésie ? Je ne suis pas fleuriste, après tout, alors cette précision, que m’apporte-t-elle ?

Enfin, il me faut remettre mes pensées en ordre, je me suis égaré ! J’étais donc perplexe face à ce jeune homme aux traits légèrement efféminés. De plus, lui non plus n’était n’était guère loquace ni gâté avec le don de parole, à en juger par la phrase qu’il m’adressa, après s’être absenté pour récupérer un masque. Un masque ? Mais pourquoi donc faire ?! C’était l’équivalent du carnaval de Rio, dans ce donjon, où quoi ? Toujours était-il qu’il m’avait aidé et que je lui étais redevable, sans lui je serai certainement mort étouffé, à me rouler là, agonisant sur le sol crasseux. C’eut été, à la réflexion, une mort bien absurde et pathétique après tout ce que j’avais enduré, tout de même ! De ce fait, je n’osais protester lorsqu’il m’ôta des mains mon arc fétiche. Pourtant, j’y étais attaché comme au plus beaux et au plus utile des cadeaux. J’admets néanmoins que j’étais bien loin de la définition du preux chevalier volant au secours de sa belle, puisque je n’étais jamais monté à cheval et que je n’avais, par ailleurs, aucune demoiselle à secourir.

En songeant à ceci, il m’effleura l’esprit que, pour l’heure, je n’avais croisé aucune demoiselle dans cette cellule. Ceci était évident : aucune jeune fille ne s’aventurerait là, elle n’en avait aucun intérêt, mais la rencontre amoureuse avait toujours été, dans les plus secrets de mes désirs, d’une importance capitale. Ouais, je sais, dit comme ça, ça fait un peu lopette, pourtant je suis sûr que des tas de garçons pensent la même chose que moi ! Bien entendu, cela n’inclut pas les brutes épaisses aimants à femmes parce qu’ « ils sont tellement beaux, tellement forts, on se sent si protégée à leurs côtés, tellement en sécurité auprès d’eux ! »… Beurk. Parfois je me demande ce qui peut bien se passer dans la tête d’une fille pour qu’elle se concentre sur des conclusions aussi hâtives et infondées. Sans doute puis-je m’accorder le privilège de la frustration, ô combien fantastique, à ce sujet, puisque vous l’aurez compris, les relations et moi, ce n’était guère une partie de plaisir, et j’étais également bien loin d’avoir le physique d’Apollon ou d’Hercule. Les filles et moi, ç’avait toujours été un dédale incompréhensible et malgré mes efforts – oui, il m’arrive de me remettre en question, et pas seulement chaque saint Glinglin ou chaque 32 mai-, malgré tout ceci, eh bien, toutes mes tentatives s’étaient soldées par des échecs cuisants. Inutile de préciser que, bien que je ne le montrât point, j’adressais, dès que possible, à ma médiocre personne, le blâme le plus éloquent, le plus véhément blâme qu’il fût.

A la vérité, les seules demoiselles dont j’étais capable de capter de temps à autre l’attention étaient des gothiques dépressives, bercées depuis leur plus tendre enfance par Baudelaire ou Rimbaud, dont les idées étaient peu claires, ou encore les junkies hystériques totalement désorientées. Une équipe des plus agréables, donc ! Ne vous méprenez pas à mon sujet, cependant, je ne formule pas là le vœu de marcher main dans la main avec une petite amie scandinave blonde à forte poitrine, ce n’est pas vraiment mon style. En outre, s’il l’avait été, je n’aurais eu la moindre chance, parce que je ne suis nullement réconfortant et incapable d’exprimer mes sentiments. Toujours hanté par les souvenirs et le regrets… Une vie de chat de gouttière étique et affamé, dans un pays au ciel gris, égaré, désorienté, voué à sa propre perte.

Quoiqu’il en fût, une fois que je me fus relevé, je remerciai le jeune homme qui se tenait face à moi, et marmonnai, de ma voix rauque de gros fumeur compulsif :

« Ouais, merci, ça devrait aller, c’est pas la première fois que ça m’arrive. »

Je m’accusai immédiatement d’avoir précisé ce détail futile, qui ne me décrédibilisait que plus encore, et, d’un geste machinal, avec autant de réflexion personnelle qu’un robot, j’allumai une énième cigarette. Ben ouais, quand on nait stupide, on le reste toute sa vie… Je tendis le paquet en direction de ma nouvelle connaissance, l’invitant à m’en dérober occasionnellement une, bien que ça ne m’enchantât point. Effectivement, il était également extrêmement pénible pour moi de formuler une phrase complète et complexe pour transmettre cette proposition oralement…
Et qu’importe, après tout, car mon interlocuteur n’eut pas même le temps de décliner ou accepter mon offre, que nous fûmes interrompus par une troisième voix, qui m’était inconnue. La voix lança un avertissement, et j’haussai un sourcil, ahuri, avant de comprendre. Un bruit assourdissant envahit la pièce, qui n’était d’une taille démesurée, par ailleurs, puisqu’il s’agissait d’un cachot. Une odeur cramoisie agressa mes narines, et une épaisse fumée nous plongea tous dans un épais brouillard. Une chaleur insoutenable régnait, j’en suffoquai et en lâcher ma précieuse clope sur le sol, ce qui n’arrangerait guère la situation, je supposai-je. Mais qu’est-ce que, ou qui était responsable de ce remue ménage ? Là, au milieu des fumées, des senteurs insupportables, j’avais l’impression de vivre une des scènes de la seconde guerre mondiale que j’avais brièvement étudiées en cours, les rares fois où je m’y étais traîné.
J’étais, une nouvelle fois, entre l’Enfer et le purgatoire, dans une réalité incompréhensible, mes yeux picotaient, et je n’avais qu’une envie : sortir au plus vite de cette fournaise ! Après avoir porté mes manches déchirées à ma bouche, inconsciemment, sans doute pour me protéger en vain ; je hurlai, me dégageant de tout code de bonnes manières :


« Bloody Hell ! C’est quoi ce boxon ? On est où, ici, dans un asile ? »

Je jurais beaucoup, et trop souvent pour rien, mais je ne pouvais rien y changer : c’était là le seul moyen d’expression dont j’avais sans gêne l’utilisation, le seul qui, sitôt qu’on m’avait exaspéré, franchissait le seuil de mes lèvres la plupart du temps closes et aussi vivaces que des tombes.
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MessageSujet: Re: L'heure du doute et de la mélancolie.    L'heure du doute et de la mélancolie.  EmptyMar 15 Nov - 22:58


Ekriksi.


Y'a rien d'mieux que d'se sentir puissant.
Vraiment rien d'mieux qu'ça.

« Ouais, merci, ça devrait aller, c’est pas la première fois que ça m’arrive. »

Pas d'quoi, vieux. Pas d'quoi. Aller, debout, et tu tiens d'bout, surtout. J'vais pas t'veiller toute la nuit non plus. J'l'ai jamais vu, lui. Non, sérieux. Même pas dans les couloirs ou quoi. Qu'remarque si c'est un prisonnier, tu m'diras. Ouais, ah ouais d'ailleurs. Il fout quoi, dehors, lui? Il s'est échappé? Con. On a vraiment une sécurité d'merde, ici. Quoique tu m'diras, si y'a personne pour surveiller les cocos, on ira pas bien loin. Mais j'comprends pas la logique, ils sont cons ceux d'chez Layca ou quoi? Ils savent pourtant très bien que les autres ils ont des pouvoirs comme nous. Si ça s'trouve son délire à lui c'est de pouvoir crocheter les serrures et tout. Forcément qu'il a pas grand chose à craindre d'être enfermé. M'enfin. Bon, j'suis sencé faire quoi, là? J'le refourgue dans sa cellule? Vu son état, ça s'ra pas bien compliqué. Puis fais voir son grade, à lui... Pion?! C'est tout?! Mais ils en ont vraiment rien à foutre de leurs potes, chez Oppse. Attends, t'laisse pas un Pion tout seul abandonné dans les cachots d'Layca! Sauf si c'est un rite initiatique de j'sais pas quoi, là remarque y foutent c'qui veulent. Non mais y'a un problème. On va pas grader un Pion enfermé, ça sert à rien. Non mais c'est vrai. Il comprend rien à sa vie ou à peine, il atteint même pas dix pourcents de la puissance de son don... Il sert à rien, quoi. 'Fin moi personnellement j'l'aurai buté d'puis l'début. Remarque qu'il a p't'être quelque chose de particulier ou quoi c'qui fait qu'il doit être gardé en vie, j'sais pas. Ou sinon il vient d'apparaître ici. Non, c'pas possible, si? J'pense pas qu'on puisse atterir direct dans une des résidences des cultes. Enfin j'dis ça j'dis rien, faudrait poser la question au fils à Layca. Ou sinon il est miro ou somnambule et il est v'nu ici sans en avoir conscience. Et dans c'cas c'est strictement ridicule et j'me marre à fond, héhé. Non, mais sérieux il a une gueule de terroriste dépravé d'genre ouais j'vais tout faire péter zyva fais pas chier. Mais c'est typique, regarde-moi c'te gueule! Hahaha! Ah non en fait il est génial, lui. Puis il fume, merde, c'pas commun. Non en fait si y'en a plein qui fument mais sachant que j'lui ai sauvé la vie, tellement bon que je suis, va forcément devoir m'remercier. Ou comment passer sa vie à choper les clopes des gens, mouahaha.
Et l'pire c'est qu'ça loupe pas. Je suis un génie, cherches pas. Je suis un génie.

R'gardes-moi ça ma couille! Un paquet tendu vers moi! Et dire qu'j'ai rien foutu pour, c'est magnifique. Ouais d'ailleurs lui il s'retrouve avec des clopes j'sais pas quoi dans les mains alors qu'moi j'ai toujours son truc avec les flèches. J'me d'mande si ça piquOUAIE ouais ça pique en fait. Putain mais quel con, j'te jure. Ah ben bravo, je saigne maintenant. Bon ça va j'survivrai, mais fais chier, j'veux mon doigt en entier quoi. On s'regarde, pas plus. Il a vraiment une sale gueule. Même, il est carrément laid face à moi. Non mais j'veux pas être cruel, mais faut s'rendre à l'évidence. Il est tout contusionné de partout, c'est moche. Ces traits, matte-moi c'visage. C'est trop carré, c'est trop dur. Y'a aucune subtilité sur sa face. Non, il est vraiment vulgaire. Trop. Puis t'as vu c'te mâchoire? Il s'est prit des gnons avant d'venir ou quoi? Il a des impacts de partout, on dirait qu'il s'est fait tabassé y'a pas deux minutes. Enfin. J'dis rien. Non, moi j'accepte les clopes qui me tend avec le sourire et puis...

« Ça va faire mal ! »

Non. Non, non non. Nan. Pas ce mariol, nan. C'va pas être possible, là, j'crois.
Putain de... Merde, fumigènes!
Ah la putain d'toi, j'y crois pas! L'enfoiré de roux! J'vais aller l'buter, cherche pas, j'vais l'flinguer! Putain j'ai d'la fumée qui rentre dans l'masque! Mmhf, respire pas, respire pas. Attends, c'est quel verroux, déjà... Attends, vite, j'crois qu'c'est celui d'gauche, le premier. Put... Uh! Ah! Merde, c'est bon! J'y vois plus rien, ça brûle les yeux sa connerie. Aïe, ma gorge... J'ai avalé sa fumée pourrie, là! Bon, maintenant qu'j'ai ouvert le truc ça ira mieux. Peuh. J'ai d'la buée sur la visière, doué. J'veux attendre que l'oeil droit aille mieux, mais c'pas en restant là à attendre que le brouillard s'dissipe qu'on f'ra avancer l'bordel. D'ailleurs, il est où, l'autre? J'l'ai lâché, ma parole, comme une merde. Mais j'ai gardé ses affaires sur moi. Alors que j'étais en train d'mourir asphyxié. Quelle bonté, Maena.

« Bloody Hell ! C’est quoi ce boxon ? On est où, ici, dans un asile ? »

Ben tiens, quand on parle du loup. Il a une voix de routier, ma couille, un truc de fou. Bon c'pas qu'ça m'emmerde mais bon. Machin? Machiiiiiiiin! T'es où?! Oh, c'est quoi? Ah ben c'st son bras, voilà. C'parfait, ça. J'essuie la brume devant l'oeil gauche, et j'sens que c'est en train de m'gaver sévère vu qu'ça chauffe. Jure. Quand j'm'énèrve, t'as toujours la visière qui chauffe aussi. Va savoir pourquoi, p't'être que le masque réagit à la puissance de mon don, décuplée quand j'suis en colère, j'sais pas. Et j'm'en fous, remarque. J'vais pas l'buter. Mais j'vais vraiment pas être clément. Du tout.
Il est où l'autre gueule cassée? 'Tain c'est affolant c'qu'il me rappelle quelqu'un. J'suis sûr d'en avoir vu un avec une gueule comme ça, merde... Mais si, un mec que j'connais. C'pas possible que ce soit lui, attends, j'l'aurai reconnu. Puis c'pas la même voix, cherches pas. Mais j'suis sûr que j'connais un mec avec à peu près la même tête. Jure. Mais oui, même qu'il dit : "Moi j'fais dans l'sonore et l'dégueulasse, c'est mon style." et qu'il me f'sait trop tripper. Rah, j'sais plus, tant pis. 'Fin bon, j'retrouve son bras et j'lui aggripe. Quoi j'lui fais mal? Mais rien à foutre, j'vais pas l'laisser crever comme un chien dans c'nuage toxique.

- Viens par là, toi.

Ouais, ammènes-toi par ici. J'le tire, et j'cherche un échappatoire à la situation. Après, j'le balance dans un coin et j'vais meuler le roux. J'sais plus qui c'est, mais j'suis tombé sur la salle d'entraînement après lui et ça m'a gavé. J'vais lui faire bouffer son gaz, j'te dis. Ah ben putain, enfin d'la lumière. Aller maintenant tu vas mettre Machin quelque part, tu l'pousses, voilà, et tu cherches l'autre. Il est où, ce con, que j'lui règle son compte? Ah, te voilà petit enfoiré. J'te jure que si tu m'craches pas d'excuses tu r'ssors de c'donjon sans tes deux globes oculaires. D'ailleurs, j'sens que j'suis encore plus en mode Godzilla parce que t'as la visière de l'oeil gauche qui mute en rouge écarlate luisant. Ca fait psychooooo. Et j'te r'trouve, j't'empoigne par le col et j'te soulève comme ça. Tu pèses rien, t'es mort. J'espère franch'ment que j'étrangle, là, tu vois. Vraiment.

- T'es heureux? T'as fait ton crétin, tout va bien? Ouais c'est ça. Tu m'refais c'coup là j'te jure qu'tu sors de là par la case fontaine. Compris, le roux?

Réplique. J'veux pas faire usage d'la violence devant l'autre pion, là, mais j'te jure réplique et l'poing il va trouver l'chemin d'ton nez tout seul. Même pas besoin d'rouvrir l'oeil droit, t'sais quoi. Fais pas l'con.
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